Le 162° Régiment d'Infanterie de Forteresse est créé à Metz (Caserne Barbot) le 25 août 1935 à partir des 4, 5 et 6° Bataillons du 146° RI. Il fournit les équipages des ouvrages et casemates du secteur fortifié de BOULAY ( SF BOULAY ).
Ce nouveau 162° RIF hérite des traditions du 162° RI, créé en 1887 et dissous en 1923, et qui s'est illustré pendant la Première Guerre Mondiale sur la Marne, l'Yser en 1914, à Verdun 1916 et 1918, la Somme (1916), l'Aisne (1917) et sur le Matz puis la 2ème bataille de la Marne en 1918.
Son commandement est assuré successivement par le Col DENIS J. P. puis le Col COCHINARD à partir de 1937.
Par CM du 8 août 1935 il reçoit l'appellation de « Régiment de la Nied ».
À partir de 1937, le 1er bataillon s’installe au camp de Boulay, le 2e au camp de Bockange et Veckring jusqu’en 1938 puis occupe le casernement du camp d’Ising (Férange).
Les 9° et 10° CM (Compagnie de Mitrailleurs) occupent les casernements légers du Michelsberg et du Mont-des-Welches, la 8e stationnant dans les baraquements du Streiffel.
Des CEO (Compagnies d'Equipages d'Ouvrage) sont créées à Boulay (1° CEO,) à Bockange (2° CEO), la 4° s'installant à Veckring. En 1938 la 3° CEO et la 9° CM s'installent au camp d'Ising.
A la mobilisation d'août 1939, le régiment de la Nied se détriple pour former l'infanterie du Secteur fortifié de Boulay et donne naissance aux 161° RIF, 162° RIF et 164° RIF du temps de guerre.
Le 162° RIF du temps de guerre est mis sur pied par le CMI n°66 de Metz au camp de Bockange et à Amanvillers à partir d'un noyau actif du 2e bataillon du 162° RIF du temps de paix. Il est composé de 2 bataillons de mitrailleurs totalisant cinq CM (Compagnie de Mitrailleurs) et des équipages d'ouvrages ainsi que (deux?) Compagnies d'Engins et de Fusilliers Voltigeurs (CEFV).
Le régiment met également sur pied un 21° bataillon (d'instruction).
Le 162° RIF occupe le sous-secteur de BURTONCOURT avec PC du temps de paix au camp de Bockange et PC de guerre au HUHNERBUSCH - Bois de Villers (1), ses bataillons tiennent les quartiers de VALMUNSTER et FREISTROFF.
Le 21° Bataillon édite un journal bimensuel dénommé Le chic à Nied. Neuf numéros sont publiés de décembre 1939 à avril 1940 (Disponibles dans la partie bibliographie du site)
Chef de Corps: Lt–Col. BOCKLER, puis à partir de décembre 1939 Lt-Col. SOHIER.
Officier renseignement : Lt ROUSSEL André (prend ensuite le commandement de la 5° CM)
Quartier Valmunster - PC dans l' abri de Bockange
- Commandant : CB BAILLY F., Cne LEVESQUE à compter du 11 juin 1940, Cne HEGLY à compter du 16 juin 1940
- Adjudant-major de bataillon : 5 Mars au 4 Avril 1940, Cne Paul MAGRON.
- CM n°1 : Cne PERRENOT
- CM n°2 : Cne Paul MAGRON jusqu'au 5 Mars 1940, puis Cne HEFLY
- CEFV n°1 :
Quartier Freistroff - PC dans l' abri du Rotherberg
- Commandant : CB CUVILLIER, puis Cne GEHANNO
- CM n°5 : Lt André ROUSSEL
- CM n°6 : Cne LENDI
- CEFV n°2 : Cne ROBIN
Lt Major Noix (Infirmerie)
Le 21° bataillon a édité un journal du front sous le titre Le Chic à Nied
SLt WINTER J.
A24 - Petit ouvrage d'infanterie du BOIS de BOUSSE : Cne WOLFF puis Cne RAMAUD à compter de mars 1940
A25 - Gros ouvrage d'artillerie d' ANZELING : CB Ernest GUILLEBOT
A26 - Petit ouvrage d'infanterie du BERENBACH : Lt Henry RAMAUD puis Lt GENDRE à partir de février 1940
Cdt du Crest de Villeneuve,
Cne Baggio, Cne Boullet, Cne Dudezert, Cne Goujat, Cne Guichart, Cne Lendi, Cne Robin,
Lt André, Lt Arrault, Lt Aubry, Lt Médecin Boisbourdin, Lt Cabaribère, Lt Chézelles, Lt Desfossés (chef du B1 d’Anzeling), Lt Egal, Lt Lambert, Lt Loubry, Lt Roussel, Lt Goulot
S/Lt Antoine, S/Lt Jaulery, S/Lt Marget.
Cal Baillet Emile
La période entre la mobilisation et Mai 1940 est très calme dans le secteur. Les affrontements se limitent à des rencontres de patrouilles sur les avancées de la position fortifiée.
Les éléments d'intervalle rejoignent la division de marche BESSE, le 13 Juin 1940 au soir, direction Nancy pour s'installer en défense sur le canal de la Marne au Rhin.
- 14 Juin 1940 :
DM BESSE : le décrochage commence à 1h30 du matin, direction Metz. Le régiment, en arrière garde de la DM BESSE, installe son cantonnement de jour entre Hayes et Vigy.
- 15 Juin 1940 :
DM BESSE : le repli se poursuit, avec bivouac à Marly au sud de Metz
- 16 Juin 1940 :
DM BESSE : Cantonnement à Bezaumont (I/162° RIF) et Autreville (EM et II/162° RIF) au sud de Pont-à-Mousson.
- 17-18 Juin 1940 :
DM BESSE : Positionnement face au Nord-Est et au Nord-Ouest entre Laneuveville-devant-Nancy (I/162° RIF) sur la Meurthe, le canal de jonction au sud de Nancy et Richardmesnil (II/162° RIF) sur le canal. le PC est à Lupcourt entre les deux. Les positions s'organisent le 18 en prévision de l'approche de l'ennemi, qui a franchi la Sarre il y a 4 jours et a par ailleurs atteint le Jura par l'ouest deux jours plus tôt. A 14h30, contact frontal est pris avec des colonnes motorisées venant de Nancy et le PC de Lupcourt est bombardé par l'artillerie. L'assaut est repoussé vers 19h.
- 19 Juin 1940 :
DM BESSE : Dés 9h, les attaques ennemies reprennent vers Laneuveville, et par l'Est vers St Nicolas de Port, au revers du régiment. Le II/162° est pris à parti de front à partir de Ludres. Un ordre de repli arrive à 10h30 sur une ligne Flavigny-Tonnoy-Crevechamps sur la canal est envoyé par l'EM de division. Lors de ce mouvement, le I/162° RIF est dispersé, encerclé et capturé. À court de munitions, la 1° CEFV est faite prisonnière le 19 juin. Enfin, le II/162° RIF qui a échappé à l'encerclement (sauf la CM6, capturée) en franchissant in-extremis le canal à Flavigny et s'établit avec le III/161° RIF à droite et le I/161° RIF à gauche.
- 20 Juin 1940 :
DM BESSE : Nouveau repli ordonné par la DM vers Laneuveville devant Bayon. Le II/162° RIF ne reçoit que tardivement l'ordre, les agents de liaison ayant été neutralisés par les infiltrations ennemies. Le II/162° RIF est finalement débordé par ses deux flancs, encerclé et capturé dans le bois de BENNEY, 2 kilomètres au Sud de Flavigny. Les restes du régiment (la Cie de Cdt et des éléments du I/162° RIF et du 106° RI) se placent à Laneuveville devant Bayon sur les pentes face à la Moselle. Attaqué par des blindés, le bouchon est finalement capturé, ainsi que - la nuit suivante - le PC du régiment qui s'était installé dans un bois à Mitry.
Le drapeau du régiment est enterré le 20 Juin 1940 à BRALLEVILLE, où se trouvait le train régimentaire, avant sa capture ainsi que celle de l'EM par les allemands. Il est exhumé quelques temps plus tard, mis en lieu sur à Nancy, puis transporté aux Invalides en 1942.
Les équipages d'ouvrages aux ordres du Colonel COCHINARD résistent sur la position et ne se rendront sur ordre que le 3 juillet.
Le régiment sera dissous en 1940.
1 - Le rapport du Lt-Col SOHIER sur les événements de 1939-1940 précise que le PC de Régiment est en fait localisé à St Michel, en arrière du point actuel. (SHD - Carton 34N151 - Historique du 162° RIF).
Hommes et ouvrages de la Ligne Maginot T1,
web,
SHD carton 34 N 156
Bienvenue aux bleus, souvenir de notre arrivée. 162 RIF sgtc Beaury 1933-08/1935
11 messages, le dernier est de patrickCAM le 06/04/2024
Unités et occasion à identifier
6 messages, le dernier est de Pascal le 04/06/2023
162° RIF, un 21° Bataillon ?
5 messages, le dernier est de jolasjm le 07/02/2022
Soldat non-identifié du 162e R.I.F
3 messages, le dernier est de daniel2709 le 05/02/2021
162 RIF photo de groupe
3 messages, le dernier est de alainH le 31/10/2020
Photo du 162 RIF, demande d'informations
2 messages, le dernier est de Pascal le 10/01/2017