Lampes antidéflagrantes LDM (SAFT)

Fondée en 1918, la société SAFT (Société des Accumulateurs Fixes et de Traction) installée à Romainville est spécialisée dans les systèmes d'accumulateurs électriques. Elle a fourni pour l'équipement de la ligne Maginot des lampes étanches antidéflagrantes du type LDM initialement prévues pour l'utilisation dans le milieu minier (grisou).



Ces lampes électriques dotées de batteries au Cadmium-Nickel étaient prévues pour être utilisées comme lampes de secours dans les usines électriques (soutes à combustibles) et les magasins à munitions du fait de la présence possible de particules explosives dans l'atmosphère de ces locaux.



Un chargeur spécifiquement adapté à ces lampes était généralement installé dans les usines électriques des ouvrages ou dans les sous-stations électriques. Ce chargeur mural est composé d'un boitier contenant le transformateur et le redresseur fournissant le courant de charge en dessous duquel un support en acier accueille la batterie de la lampe à recharger, la tête de lampe étant démontée à cette occasion. La tension est appliquée directement par des patins frotteurs sur les plots de la batterie, l'encoche située sur la collerette filetée de cette dernière permettant d'éviter les inversions de polarité.

A l'instar de beaucoup de matériels, cette lampe n'a pas été développée spécifiquement pour la fortification et était utilisée dans le milieu minier avant guerre. Les lampes acquises par l'état défense pour la ligne Maginot se différencient de la version civile par une étiquette en laiton apposée sur la tête de la lampe portant la mention : "Interdiction d'ouvrir dans un magasin à munitions".

Elle a été commercialisée sous les marques SAFT et ARRAS, SAFT semblant être le seul titulaire des marchés passés pour l'équipement en lampes LDM de la ligne Maginot.

Caractéristiques

Couts

1 - La conversion francs 1935 - euros 2023 est effectuée sur la base des données INSEE




Rédaction