Ces observatoires CORF pour ouvrages puissants (ie. d'artillerie) et PC isolés de régiment ou bataillon en abri caverne (donc affectés au commandement de l'infanterie) sont décrits dans l'instruction du 13 Mars 1930 relative à l'établissement des observatoires et PC.
Ce type d'observatoire défini par la STG, très compact et à équipement minimal, est relié - en principe - par galerie à une infrastructure (ouvrage ou abri) qui renferme l'ensemble des dispositifs logistiques.
L'accès se fait donc exclusivement par cage d'escalier vers des locaux souterrains.
Aux termes de l'instruction évoquée ci-dessus, il convient cependant de faire la distinction entre observatoire d'ouvrage prévu en tant que tel dés le départ, et observatoire CORF isolé, incidemment raccordé par galerie à un ouvrage ou abri quand la proximité géographique le permet. Cette distinction - sans impact sur le design du gros-œuvre - jouera par contre sur la question du type de cloche équipant l'observatoire (VP ou VDP).
L’effectif pouvant être logé est minimal. L'équipage de ce type d'observatoire est de six ou huit hommes nécessaires à son opération courante, l'encadrement étant de son côté logé dans l'ouvrage ou l'abri.
Cette catégorie observatoire CORF est la version la plus simplifiée qui soit. Sa défense rapprochée est assurée par sa cloche GFM et les feux d'infanterie environnants dans le cas des ouvrages. Dans le cas d'observatoires mitoyens d'abris, il est cependant vérifié la cohérence des plans de feux avec ceux des cloches de l'abri qui peuvent participer à sa défense.
Protection : Ces observatoires sont d'une importance majeure, en particulier pour le bon réglage et la priorisation du tir d'artillerie. Ils sont donc normalement construits en protection 4, c'est à dire maximale avec des murs et dalles de 3,50 m d'épaisseur dans toutes les directions. La surface au sol reste cependant faible compte tenu de l'absence de locaux techniques intérieurs. Cette règle de principe a cependant connu de nombreuses exceptions, notamment dans le Sud-Est.
Si on exclut les blocs actifs d'ouvrages s'étant vus équipés incidemment d'un cloche VDP, on peut dénombrer :
- 7 observatoires ex-indépendants, reliés par galerie à un ouvrage et relevant du présent plan-type
- 10 observatoires d'ouvrages dans le Nord-Est et 6 dans le Sud-Est, conformes au plan-type à la catégorie de cloche près (cloche VP remplacée par une cloche VDP).
- 6 observatoires d'ouvrages avec cloche VDP inclus dans le plan de feu d'infanterie (blocs à fonction multiple) dans le Nord-Est et 3 dans le Sud-Est. La conception de ceux-ci se raccroche à ce plan-type.
Peu d'équipement est spécifiquement associé à ce type de bloc, l'essentiel (courant électrique, air filtré, nourriture, eau, etc) étant prévu d'être apportés par l'ouvrage ou l'abri. Ne reste dans l'observatoire que les moyens de couchage minimaux, des latrines et les installations téléphoniques pour pouvoir communiquer l'information.
Les observatoires d'ouvrages seront cependant équipés d'une ventilation propre comme tout bloc d'ouvrage, élément non prévu dans l'instruction.
Cette typologie d'observatoires CORF a connu concrètement de nombreuses variantes :
Remplacement de la cloche VP - imposée initialement - par une cloche VDP. Cette évolution concerne presque exclusivement les observatoires d'ouvrage et intervient peu de temps après l'émission de l'instruction de départ. Le sujet est traité lors de la 40° réunion le la CORF, le 7 Aout 1930, dans un souci d'économie et ne concerne à priori pas les observatoires isolés raccordés par proximité à un ouvrage mais uniquement les observatoires d'ouvrage à proprement parler. Cette généralisation des cloches VDP dans ces observatoires, ainsi que l'approbation administrative séparée des projets d'observatoires isolés raccordés à des ouvrages permet de clairement faire rentrer telle ou telle construction dans la bonne catégorie. Exemple concret : le B9 du SCHIESSECK qui est un cas clair d'observatoire isolé incidemment raccordé à un ouvrage. Il est équipé d'une cloche VP et a été approuvé séparément (DM 4880 2/4 S du 09/11/1932).
Protection inférieure à 4, voire hétérogène dans certains cas entre les murs exposés et les murs arrières (cas par exemple du B4 du KERFENT).
Version avec cloche d'observation à droite ou à gauche
Suppression de la cloche GFM associée. Rarement le cas dans le Nord-Est, cette variante est par contre fréquente dans le Sud-Est.
Deux étages au lieu d'un seul, le sous-sol comportant local de ventilation et logement. Cas par exemple dans le Sud-Est, mais aussi pour certains blocs du Nord-Est. Ces deux étages ont permis dans certains cas de construire l'accès à la cloche VP en montée par le sous-sol, évitant ainsi la descente dans le puits de cloche à partir de l'étage supérieur.
Ajout dans les observatoires équipés VP d'une aire de stockage des périscopes. Un monorail est installé entre ce stockage et la cloche VP pour faciliter la manœuvre d'un instrument qui pèse plus de 200 kg. Cette modification fait l'objet d'un rectificatif à l'instruction initiale (n°1 du 1 Aout 1935 - DM 6198 2/4 S)
Disposition effective des locaux intérieurs.
Ajout de cloches actives (JM, deuxième GFM ou LG) pour compléter les plans de feux d'infanterie et/ou faire des économies par ailleurs. Dans ce cas, l'observatoire d'ouvrage prend une fonction multiple et non plus purement dédiée à l'observation.