Ligne Maginot - KERFENT - A34 (Ouvrage d'infanterie)



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KERFENT - A34

( Ouvrage d'infanterie )









Secteur Fortifié
SFFA - SF Faulquemont

Sous Secteur
Steinbesch ( Zimming )

Quartier
Ouest (II / 156° RIF)

Maître d'ouvrage
MIL - CORF

Constructeur
Entreprises civiles

Année
1932

Commune
ZIMMING (57690)

Lieu-dit / Parcelle

Coordonnées
49.130820 - 6.611243

Validité information
Verifié

Niveau de réalisation en 1940
Construit

Etat actuel
Incomplet





Notes et informations



ARMEMENT, Observation

L'observatoire était équipé du périscope type C n° 5
Source(s) :
Boite étanche - AALMA - Fort de Schoenenbourg



CONSTRUCTION, Description

Bloc1 :
- 1 tourelle de mitrailleuses transformée en arme-mixte (canon de 25 AC et jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31)
- 1 cloche GFM type A (FM et mortier de 50)

Bloc 2 : Casemate d'infanterie et entrée
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuse Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar de 47 mm monté sur bi-rail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuse Reibel MAC 31
- 2 cloches GFM type A (FM et mortier de 50)
- 1 cloche LG (non équipée)
- 1 créneau FM en façade
- 1 créneau FM en défense de l'entrée

Bloc 3 : Casemate d'infanterie
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuse Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar de 47 mm monté sur bi-rail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuse Reibel MAC 31
- 2 cloches GFM type A (FM et mortier de 50)
- 1 créneau FM en façade

Bloc 4 : Observatoire (obs. du Mutscherberg )
- 2 cloches GFM type A (FM et mortier de 50)
- 1 cloche observatoire d'artillerie VP (Vision Périscopique)


CONSTRUCTION, Mission, ou Fonction de l'objet

La mission principale du Kerfent est de couvrir l’accès à la route Metz/Sarrebruck (actuel D 603) qui donne ensuite accès à l'axe Metz/Paris.
Son rôle est également de flanquer les ouvrages voisins du Mottenberg au Nord et du Bambesch au Sud.


DENOMINATION, Dénominations alternatives

Codé A 34 dans la nomenclature de la RFM.

L'ouvrage portait dans la numérotation allemande le numéro 240 a, b, c, d


EFFECTIF, Commandement et/ou unité

L'effectif théorique de l'ouvrage du Kerfent était composé de 2 officiers et de 161 hommes.

Ceux ci sont principalement issus des :
- 156° RIF (Régiment d'Infanterie de Forteresse)
- 201° Bataillon du Génie de Forteresse (Génie et Transmissions)
- 163° RAP (Régiment d'Artillerie de Position) pour les observateurs d'artillerie.

L'équipage présent le 02/09/1939 est composé de 2 officiers et de 139 hommes. Au 10 Mai, l'ouvrage intègre 4 officiers et 140 sous-officiers et hommes.

Il est placé sous le commandement du Lt puis Cne Henri Georges BROCHÉ

Cdt en second : S-Lt puis Lt Raymond GANGLOFF
Major d'ouvrage : Adj HOEFMANN
Officier renseignement : S-Lt Marcel CHAPEU (grade d'Adj-Chef initialement, promu S-Lt ensuite)
Ordinaire : Sgt TATARD
Transmissions : Sgt-C Louis VALENTIN


Services généraux :
SC Brocvieille comptable,
CC Comont comptable
Cal Carpentier
Cal Lelong
Soldats Burbure cuisinier, Coutellier cuisinier, Dufresnois ordonnance, Gillot cuisinier, Haag cuisinier, Lapaque cuisinier, Lefort, Soufflet, Tincry ordonnance, Vagot cuisinier, Vernot

Service de Santé: Medecin-Auxiliaire MERLAUD, remplacé le 5 Mai 1940 par le Med-Aux Roger TEULADE car malade.
Soldats Ryss infirmier, Goessens infirmier

Service électro-mécanique :
Adj PRIVAT chef du service electro-mécanique
Sgt Massin, Roux, Stégatchoff
Sapeurs Bastien, Emonet, Houillier, Jacquinot


Bloc I :
Sgt-C puis Adj FAYNOT chef de bloc,
SC Haussy chef de tourelle,
CC Taquet
Cal Becker, Papillier, Dionis du Séjour, Branis
Soldats Avon, Buchet, Contensin, Créton, DeswarteDufour, Gangloff, Kieffer, Leroy (sapeur), Louste, Maximilien, Merillers, Pronier


Bloc II:
Asp puis S-Lt Robert KUNTZ chef de bloc,
SC Pierre Rossignol
Sgt Louis Barbier (équipe FM), Vervins
CC Degroutte
Cal Collignon, Danchaux, Leleu, Vétois (équipe FM)
Soldats Ballasse (Sapeur), Bernard, Bodal, Dumetz, Duval, Klutz, Langlot, Lesuisse, Louis, Losson Jean, Losson Louis, Moisan, Montfort, Pasveloup, Roseau

Poste émetteur TSF du bloc 2
Sgt Denis - Chef des radiotélégraphistes
Sapeurs radiotélégraphistes Havard, Lambert, Perrot


Bloc III:
SC BARA chef de bloc
SC Chary
Sgt Weyrich
CC Blondel, Tonnelier
Cal Gallien
Soldats Ansesky, Brauly, Brunner (GFM Nord), Chéry, Christophe, Delavallée, Desbiens, Emard (Sapeur), Klotz, Lheureux, Maire, Müh, Muller, Tarillon, Thil, Wallraf (GFM Nord)

Poste récepteur radio du bloc 3:
Brigadier Philippe
Sapeurs Bourgeot, Châtelain, Filias, Fillion, Rigal


Bloc IV (observatoire - 163° RAP et Génie):
Lt NEDELEC puis Adj François chef de bloc,
MDL William Songeur
Brigadier-chef Viry
Brigadier Meyer
Canonniers Battista, Bür, Delettre
Sapeurs Arnaux, Degrès, Gérard, Hutin, Klein, Lelièvre
Source(s) :
Kerfent.com
SHD - 34 N 152



EQUIPEMENT, Electrique

2 groupes électrogènes RENAULT 54 Cv


EQUIPEMENT, Transmissions

L'ouvrage du Kerfent était doté d'un central téléphonique à 64 directions composé de matériels TM32, comprenant deux panneaux muraux pour 16 abonnés et un panneau mural pour 32 abonnés, desservis par une table opérateur à 14 circuits


HISTORIQUE, Chronologie

Dans les années 1958, fut intégré le PC de l'armée de l'air canadienne (RCAF). Sera occupé jusqu'en 1961, son rôle étant alors de permettre le déploiement d'antennes
Une antenne micro-onde fut installée devant le bloc 2, elle servait à distance la base aérienne Grostenquin.
Dans les années 1970, l'ouvrage du Kerfent a été acheté par la commune de Zimming. Une antenne émettrice de télévision remplace maintenant l'antenne militaire.

le 10 mai 1940, dès le lever du jour, le sous-lieutenant Kuntz observe le ciel, et alerte le officier, une nuée d'avions allemands entrent en France et bombardent par çi par là.

le 19 mai, les officiers apprennent avec stupeur, la chute du petit ouvrage de La Ferté, près de Montmédy.
Source(s) :
La tragédie de la Ligne Maginot- Victoires, résistance et sacrifice des soldats sans gloire - Ganglot Raymond (pages 35, 46,47,56)


13 Juin 1940 : A 15h, l'ordre d'abandon de la ligne fortifiée tombe... Seuls devront rester en couverture sur place pour un temps limité les équipages d'ouvrages et de casemates et deux sections de FV par bataillon (7 au total pour le 156° RIF) pour faire "croûte" et volume dans les intervalles. Ils seront sous les ordres du CB DENOIX, disponible au régiment.

15 Juin 1940 : la journée est dévolue à la destruction de ce qui ne peut être emporté par le détachement retardateur du CB DENOIX. Ce groupement entame son repli avant minuit avec les équipages de casemates, sans son commandant qui reste sur place. Seuls les ouvrages - dont le KERFENT - restent sur place pour couvrir ce départ mais débutent eux aussi la destruction des documents, vivres, etc. Leur propre repli est ordonné par le Gal de GIRVAL pour le 17 Juin à 22 heures.

16 Juin 1940 : l'ennemi s'installe à Boucheporn, et balaye les dessus du KERFENT à la mitrailleuse à partir du clocher du village. Cette arme est neutralisée par l'arme mixte de tourelle de l'ouvrage. Des détachements ennemis arrivent au contact des réseaux de la LPR. Il s'en suite plusieurs combats avec les patrouilles envoyées par l'ouvrage. L'ouvrage détache un groupe de combat toutes les nuits pour occuper la falaise autour du bloc 4 (Observatoire du Mutscherberg) pour parfaire la défense. Ce détachement stationne là jusqu'au 19, date à partir de laquelle cela devient trop risqué. Une reconnaissance faite dans la journée au camp de Zimming par le Lt CHAPPEU ne signale aucune présence ennemie.

17 Juin 1940 : Dans la matinée, une nouvelle tentative frontale par le bois des Bouleaux, devant le bloc 4, est contrée par les armes de l'ouvrage. Le CB DENOIX, commandant les ouvrages du sous-secteur et installé au LAUDREFANG, se rendant compte de l'impossibilité du repli pour le soir même (les allemands arrivent sur les arrières) ordonne de surseoir aux destructions et de résister sur place. Dans la soirée, les allemands infiltrés sur les arrières des ouvrages commencent les tirs à l'arme légère sur les cloches et procèdent à une attaque de l'ouvrage. Ils sont temporairement tenus à distance par le feu croisé des armes d'ouvrage.

18 Juin 1940 : comme la veille, les infiltrations ennemies par l'avant vers le bloc 4, et par l'arrière vers le bloc 1, sont traitées par les armes d'ouvrages. Les communications entre eux sont néanmoins rendues difficile par la découverte des chambres de coupures par l'adversaire. L'observatoire du KERFENT confirme la forte activité ennemie autour de la position.

19 Juin 1940 : L'ennemi accentue sa pression sur l'arrière des ouvrages qui est maintenant cerné. Des véhicules tentant de passer sur la route St Avold-Metz sont traités par les ouvrages de KERFENT et BAMBESCH. Alors que le Cne BROCHÉ et le Sgt-C VALENTIN discutent devant l'ouvrage avec un civil envoyé par les allemands pour négocier, un obus de 105 s'abat et blesse légèrement les deux hommes. Après qu'un autre parlementaire allemand demandant plus tard la reddition de l'ouvrage ait été éconduit, le bombardement des blocs reprend. Toujours de nombreuses patrouilles ennemies autour des réseaux d'ouvrages. Dans la soirée, la tourelle de l'ouvrage déloge une pièce qui tire sur la casemate sud de MOTTENBERG.

20 Juin 1940 : les canons de FLAK et les 37mm AC Allemands tirent maintenant à courte distance (150 mètres) sur l'arrière des ouvrages de BAMBESCH et KERFENT. Les créneaux FM, seuls orientés vers l'arrière, sont neutralisés rapidement. L'ouvrage du KERFENT ne peut empêcher la destruction à tir tendu des blocs de l'ouvrage du BAMBESCH. Le bloc sud de l'ouvrage de KERFENT commence à recevoir le même traitement (un jumelage et le canon de 47mm neutralisés. Début d'incendie). S'en suit une attaque d'infanterie sur les deux ouvrages : BAMBESCH se rend à 21h, submergé, mais le KERFENT est partiellement dégagé par les tirs de l'ouvrage du MOTTENBERG et de la casemate Sud.
Dans la nuit, les électromécaniciens de l'ouvrage (Sgt ROUX et STEGALCHOFF) tentent des réparations d'embrasures détruites pour permettre un retour de la surpression.

21 Juin 1940 : à 4h15, l'attaque reprend sur le KERFENT. Un 88mm FLAK placé à 400 mètres détruit le créneau de défense d'entrée du Bloc II et s'en prend aux cloches et évacuations de gaz. La cloche Nord est transpercée, et l'évacuation des fumées de l'usine est détruite. Toutes les armes sont endommagées et les blocs deviennent invivables, notamment le bloc sud (B III), où les obus et munitions explosent maintenant à l'intérieur du bloc. Ce bloc est évacué, son équipage commandé par la Sgt BARA se replie vers les galeries profondes, rejoint par le Lt GANGLOFF qui y organise la défense au niveau du sas. L'infanterie allemande entre dans le bloc par la brèche. L'ennemi est arrêté dans les dessous du bloc, un FM de porte blindée de la galerie lui interdisant toute progression.
Le bloc II (nord) n'est pas en meilleure situation : un pièce de 88mm - qui n'est pas vue par la tourelle du bloc I - le pilonne à tir tendu depuis la route d'accès à moins de 400 mètres. Il n'est plus possible de le mettre en surpression du fait des brèches. Après avoir repoussé plusieurs assauts vers l'entrée (le soldat MONTFORT sert un FM sur le créneau de porte), le bloc est lui aussi évacué. Devant la situation, et en manque de munitions (partiellement détruites pendant la phase de préparation au repli) et de moyens de défense (les armes orientées vers l'arrière ont été détruits par les tirs de 88mm et de 37mm) l'équipage est contraint de se rendre. La tourelle est sabotée, le CB DENOIX informé de la situation et les derniers documents et drapeaux brulés. L'équipage sort le drapeau blanc, et livre l'ouvrage aux allemands. Les officiers sont séparés des hommes et emmenés à Sarrebrück après avoir été félicités par les assaillants (339° IR allemand, dont le commandant, le Col von Lichtenstern, aurait été tué dans l'attaque).

L'ouvrage occupé par les allemands, ils gardent avec eux l'adjudant PRIVAT et le Sgt ROUX pour assurer l'entretien du matériel électromécanique. Ceux-ci commencent par refuser de fournir aux allemands les clés de déverrouillage du 47mm de flanquement Nord qu'ils voulaient utiliser pour tirer sur MOTTENBERG. Ces deux sous-officiers vont ensuite s'attacher à en faire le minimum tout en s'assurant progressivement la confiance des leurs geôliers. Le 6 Juillet, les deux hommes s'évadent de l'ouvrage par l'IS du B III après avoir saboté les moteurs de l'usine, des pompes d'évacuation d'eau, et ligoté deux allemands. Les deux hommes restent à Metz quelques jours, puis finissent par atteindre la zone libre le 28 Juillet avec de faux papiers.
Source(s) :
Rapports de Cne Broché et Lt Gangloff sur les derniers jours de l'ouvrage du KERFENT - SHD-34N152
Rapport Adj PRIVAT - SHD - 33N25



HISTORIQUE, Construction

Construit par l'entreprise BORIE - Paris pour un montant de 16 Mio Fr (valeur 1930)

Le projet initial de l'ouvrage du Kerfent daté du 14 avril 1931 fait état d'un ouvrage comptant 15 blocs.

Ce projet comportait deux casemates de flanquement de trois canons de 75/29, une tourelle de 75/33, une tourelle de 135, une tourelle de 81, un bloc observatoire, deux coffres doubles et deux coffres simples (défense du fossé), deux casemates d'infanterie, une tourelle de mitrailleuses et deux entrées (munitions et hommes).

Pour des raisons budgétaires, l'ouvrage est amputé de la quasi totalité de ses moyens et seuls les blocs 1, 2 et 3 (casemates d'infanterie et tourelle de mitrailleuses) seront effectivement construits...

Le bloc 4 (observatoire du Mutscherberg), remplaçant le bloc 8 ajourné, est ultérieurement construit et relié à l'ouvrage selon le projet de janvier 1933.

Alors que l'ouvrage est déjà en construction, le rajout d'un observatoire CORF sur le MUTSCHERBERG est approuvée le 3 Février 1933 (DM 611 2/4 S) avec pour équipement une cloche VDP. Sur proposition de la CORF, cet observatoire - initialement indépendant de l'ouvrage dans le projet de la DTF Metz-Est - est prévu d'être raccordé à l'ouvrage par une galerie spécifique de 500 mètres, ce qui permet d'économiser l'entrée de l'observatoire car les observateurs peuvent être logés dans l'ouvrage, d'économiser les couchages correspondants et d'abaisser sa protection de 4 à "3 hétérogène". L'épaisseur des parois du côté opposé au coups sont ainsi limitées à 2,25m.

Les reports de construction d'observatoires en 2° cycle de janvier 1933 dans la RFM libèrent 3 cloches VP qui étaient déjà en fabrication au moment du report. Le Général BELHAGUE demande par note 62/ORF du 6 Février 1933 à ce que les DTF du Nord-Est lui proposent une possible réutilisation de ces trois cloches VP sur des observatoires en construction normalement équipés de cloches VDP. L'observatoire du KERFENT est probablement le seul bloc ayant pu bénéficier de cette amélioration du fait de son début de construction tardif.

Peu de temps après la construction du gros oeuvre, à l'hiver 1934-35, un important glissement de terrain en avant de l'observatoire déchausse partiellement celui-ci et ravine la pente descendant en avant. L'égout d'origine de l'ouvrage, qui passait sous le bloc dans la pente, est lui-même détruit.

L'examen de l'incident fait apparaître un manque de précautions dans la réalisation du talus de déblais en avant de l'observatoire, dont la terre - non damée - n'avait pas une adhérence suffisante sur le substrat marneux. Les infiltrations dues aux intempéries ont finit pas désolidariser les couches de terrain. Il va s'en suivre 3 années de projets, contre-propositions, et remises en cause pour essayer de remédier la situation.

Une première préconisation de l'ITTF (Gal FROSSARD) est envoyée à la DTF Metz-Est, mais rapidement complétée par une note de commentaire de la CORF demandant à remplacer les déblais en terre par une pente en débris massifs de carrières. Le nouveau projet est validé par DM 8821 S/G 4 du 28 Octobre 1935 et le marché est passé à la Cie Générale de Travaux Publics et Privés de St Avold en Juin 1936 pour 285.000 F. Malheureusement, dans l'intervalle l'éboulement de terrain s'est aggravé, atteignant un volume double de celui initialement constaté. Les services de Génie décident donc de lancer en urgence en octobre 1936 une nouvelle étude car la situation est visiblement plus sérieuse que prévue.

La Chefferie de Metz-Sud propose une alternative basée sur un décapage du terrain, son quadrillage par un système de maçonneries radiales et de contreforts horizontaux, le tout drainé et rempli de terre. Le montant des travaux est estimé à 720.000 F... Ce projet est refusé par la STG (Avis 273 S du 9 Mars 1937) car considéré trop couteux et techniquement fragile. La STG recommande une alternative moins couteuse, comprenant juste une préparation du terrain par fouille en gradins de la zone fragile, un systéme de drainage simplifié et un substrat de remplissage en rocaille tout-venant soigneusement déposé sur un lit d'argile surmonté de machefer. La STG considère cette option comme trés significativement moins couteuse.

Metz-Sud revient en Juin 1937 avec un nouveau projet, concrétisation de ces recommandations, pour un montant total de... 710.000 F ! L'explication de la quasi stabilité du cout tient dans une sous-estimation grossière du devis initial de 720.000 F (plusieurs postes "oubliés") parallèlement à l'augmentation des couts de construction. Malgré la mauvaise surprise, le Génie donne son accord (DM 6998 2/4 S du 20 Juillet 1937), tout en recommandant que les travaux soient rapidement réalisés avant la mauvaise saison et débloque un premier crédit de 310.000 F complétant les 400.000 F déjà provisionnés.

L'entreprise Fougerolle remporte le nouveau marché, mais émet très rapidement des réserves techniques sur le projet, préconisant de remplacer la couche de machefer - jugée trop perméable - par une dalle de béton en escalier et un système de drainage plus sophistiqué. Le coût de l'ensemble est supposé rester stable. Il s'en suit une nouvelle suite d'échanges entre la STG, la chefferie de Metz-Sud et l'entreprise, aboutissant à un avis final de la STG (n° 155 S du 2 Février 1938) demandant une augmentation de l'épaisseur de la dalle sous-jacente en béton, la mise en place "précautionneuse" de la rocaille pour ne pas fissurer la dalle, et enfin le rajout éventuel d'une tranchée de drainage en arrière du bloc observatoire, pour récupérer en amont les eaux de ruissellement du plateau. Le cout n'est plus le même et nécessite un avenant avec Fougerolle.

Les travaux peuvent débuter et seront finalisés lors de l'hiver 1938-39.
Source(s) :
notes et courriers divers entre DTF Metz-Est, CTG Metz-Sud, STG, ITTF, 4° Direction (Génie) entre 1935 et 1938 - SHD, carton 2 V 259



DIVERS (Sans critère)

L'équipage de l'ouvrage du Kerfent publiera son propre journal intitulé 'La siréne du Kerfent'


Contact :


Organisation ou association en charge de ce site


L’association restaure et gère les ouvrages du Kerfent, de l'Einseling, le bloc 3 de l'ouvrage de Laudrefang et l'ouvrage de Teting





Fils de discussion



nombre de blocs
3 messages, le dernier est de prerogative le 17/01/2024

Kerfent Bloc 2 Dimensions
7 messages, le dernier est de Anthony57 le 03/10/2021

Casemate ou bloc à identifier - Kerfent bloc 3
3 messages, le dernier est de Pascal le 07/06/2021

le capitaine Broché
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Nom du bloc
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