Ligne Maginot - HACKENBERG - A19 (Ouvrage d'artillerie)



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HACKENBERG - A19

( Ouvrage d'artillerie )


L'ouvrage est ouvert au public









Secteur Fortifié
SFT - SF Thionville

Sous Secteur
Hombourg-Budange

Quartier

Maître d'ouvrage
MIL - CORF

Constructeur
Entreprises civiles

Année
Commune
VECKRING (57920)

Lieu-dit / Parcelle
Hackenberg

Coordonnées
49.350782 - 6.374952

Validité information
Verifié

Niveau de réalisation en 1940
Construit

Etat actuel
Incomplet





Plan sommaire








Notes et informations



ARMEMENT, Spécificités

La dotation théorique en munitions de l'ouvrage était la suivante:
- 75 500 coups d'artillerie dont près de la moitié est stockée au magasin central à munitions M1 qui comporte 9 cellules et le reste réparti dans les magasins M2 et M3 des blocs.
- 36 000 grenades empennées de calibre 50 mm (18 948 recensées le 14 avril)
- 4 200 obus de calibre 37 mm
- 3,5 millions de cartouches de 7,5 mm (mitrailleuses Reibel et FM)

En mai et juin 1940 l'ouvrage d'artillerie du Hackenberg a consommé les munitions suivantes :
- 8 050 coups de 75mm,
- 2 340 projectiles de mortiers de 81mm,
- 1 336 bombes de 135mm,
- 600 grenades de 50mm,
- 110 000 cartouches de 7,5mm
- 280 fusées éclairantes

La consommation théorique en phase de combat était estimée à 240 tonnes de munitions par jour, mais le débit réel de la voie de 0.60 et les temps de déchargement et manutention montrèrent une limite pratique de ravitaillement à 80 tonnes par jour en cas de limitation des transits aux périodes nocturnes.


CONSTRUCTION, Cout

L'ouvrage du Hackenberg été construit par l'Entreprise de Travaux de Fortification pour un montant final de 171,4 MIO (valeur 1935), soit 4 à 5 fois les estimations initiales...

La somme de 560 000 frs est allouée en 1937 pour l'installation d'un dispositif de protection contre l'incendie dans le magasin M1 de l'ouvrage, avec une fin de travaux prévue pour décembre de la même année
Source(s) :
SHD - 9 NN 4423



CONSTRUCTION, Description

Gigantesque ouvrage, dans le duo des plus imposants de toute la ligne Maginot avec son cousin Alsacien le Hochwald, l'ouvrage d'artillerie du Hackenberg dispose de 17 blocs et 2 entrées largement étalés :

Entrée munitions (de plain-pied):
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon anti-char de 37mm monté sur bi-rail
- 3 créneaux FM de défense de façade
- 2 goulottes LG de défense du fossé
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)
- 5 créneaux FM de défense intérieure étagés jusqu'aux galeries.

Entrée hommes (en plan incliné légèrement descendant):
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon anti-char de 37mm monté sur bi-rail
- 3 créneaux FM de défense de façade
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)
- 1 cloche lance-grenades
- 3 goulottes LG de défense du fossé
- 2 créneaux FM de défense intérieure.
Le bloc servait aussi de prise d'air en régime gazé et d'évacuation des fumées.

Bloc 1:
- 1 tourelle de mitrailleuses

Bloc 2:
- 1 tourelle de 75mm modèle 33 (action frontale)
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)

Bloc 3:
- 1 tourelle de 2x mortiers de 81mm
- 1 cloche GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)

Bloc 4:
- 1 tourelle de mitrailleuses
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon anti-char de 37mm monté sur bi-rail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)), dont une agissant au profit du bloc 1, dépourvu de cloche GFM.
- 1 créneau de défense de façade.
Une issue de secours débouche en fond de fossé diamant.

Bloc 5:
- 3 créneaux de 75mm modèle 29 (flanquement droit)
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)
- 1 cloche lance-grenades
- 1 créneau FM de défense de façade
- 4 goulottes LG de défense du fossé
Une issue de secours débouche de l'étage supérieur du bloc.

Bloc 6:
- 1 tourelle de 2x 135mm
- 1 cloche GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)

Bloc 7:
- 1 tourelle de mitrailleuses
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon anti-char de 37mm monté sur bi-rail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50
- 1 créneau de défense de façade.
Une issue de secours débouche en fond de fossé diamant.

Bloc 8:
- 3 créneaux de 75mm modèle 29 (flanquement gauche)
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)
- 1 créneau FM de défense de façade
- 4 goulottes LG de défense du fossé
Une issue de secours débouche de l'étage supérieur du bloc.

Bloc 9 :
- 1 tourelle de 135mm
- 1 créneau de 135mm (flanquement gauche)
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)
- 1 créneau FM de défense de façade
- 3 goulottes LG de défense du fossé.
Une issue de secours débouche de l'étage supérieur du bloc.


Bloc 10 :
- 1 tourelle de 2x mortiers de 81mm
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)

Bloc 11:
- 1 cloche observatoire périscopique
- 1 cloche GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)

Bloc 12:
- 1 cloche observatoire périscopique
- 2 cloche GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)

Bloc 21:
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon anti-char de 37mm monté sur bi-rail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 1 créneau Mortier de 50mm
- 2 créneaux FM24/29 de défense rapprochée. un 3e créneau similaire mais sans redans semble avoir été prévu pour tirer des fusées éclairantes (voir sources).
- 1 créneau d'observation et un créneau projecteur (obturé)
- 1 cloche G.F.M. A équipée périscope J2 (observatoire O6)
- 2 goulottes LG de défense du fossé
Le bloc dispose d'une issue de secours en fond de fossé.
Ce bloc est en outre construit sur des niveaux décalés en altitude, ce qui lui donne une forme unique.

Bloc 22:
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon anti-char de 37mm monté sur bi-rail
- 1 cloche GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)
- 1 cloche jumelage de mitrailleuses battant les abords au-delà de la contrescarpe.
- 1 créneau FM de défense de façade et de l'angle mort de l'escarpement
Le bloc dispose d'une issue de secours à l'étage inférieur qui débouche dans le fossé.

Bloc 23:
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)
- 1 cloche lance-grenades (initialement prévue sur les blocs observatoires)
Le bloc est relié aux galeries par un simple escalier en colimaçon, sans monte-charge.

Bloc 24:
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon anti-char de 37mm monté sur bi-rail
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 1 créneau de mortier de 50mm
- 1 créneau FM de défense de façade
- 1 créneau d'observation (sans redans) et un créneau projecteur (obturé)
- 2 cloches GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)
Le bloc dispose d'une issue de secours à l'étage inférieur qui débouche dans le fossé.

Bloc 25 : Bloc mixte pour la défense du fossé antichars
- 1 créneau pour un canon de 75 mm modèle R 1932,
- 1 créneau de jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31
- 1 créneau pour mortier de 50 mm
- 2 créneaux FM de défense de façade
- 1 cloche GFM type A (FM24/29 et mortier de 50)
- 3 goulottes LG de défense de fossé
Le bloc est équipé d'une issue de secours débouchant de l'étage inférieur dans le fossé diamant.

L'ouvrage aurait dû recevoir en second cycle 2 blocs tourelles de 81, 6 coffres de fossé et des tourelles longue portée.

L'ouvrage du Hackenberg est établi sur une emprise foncière de 80 hectares principalement constitués de forets. La longueur développée de la galerie principale depuis l’entrée des munitions jusqu’au bloc le plus éloigné atteint 1884m et la profondeur maximum de la galerie est de 96 mètres au niveau des blocs observatoires 11 et 12

Les terrassements de l'ouvrage ont représenté 365.090 m3 de déblais dont 138.850 m3 pour les blocs, 85000 m3 pour le fossé et l'escarpement antichars et 58000 m3 extraits des galeries


DENOMINATION, Dénominations alternatives

Le nom de code de l'ouvrage est A19


DENOMINATION, Indicatifs et n° d'abonné

Les blocs observatoires possèdaient pour l'artillerie les indicatifs suivants :
- Bloc 11 : O26, rattaché à l'ouvrage du Billig
- Bloc 12 : O2, rattaché à l'ouvrage du Hackenberg
- Bloc 21 : O6

Les numéros d'abonnés de l'ouvrage au réseau téléphonique de la fortification maginot étaient :
- Central principal : 612
- Central de tir : 611
- ...
Source(s) :
SHAT - Carton 33N14



EFFECTIF, Commandement et/ou unité

Avant guerre, l'ouvrage est armé par la 6e batterie du 163° R.A.P. et le III/162° R.I.F.

L'équipage de l'ouvrage du Hackenberg est principalement issu à la mobilisation des régiments suivants:
- 164° R.I.F. (Régiment d'Infanterie de Forteresse) constitué à partir du III/162°
- 24° et 25° batteries du 153° R.A.P. (Régiment d'Artillerie de Position) constitué à partir du 163° R.A.P. de temps de paix
- 2° Genie (Sapeurs du Génie et Electromécaniciens) - Effectif théorique 129 hommes
- 15° Génie (Sapeurs du Chemin de fer)
- 18° Génie (Transmissions radio et téléphone)

L'effectif théorique de l'ouvrage du Hackenberg est de 42 officiers, 139 sous-officiers et 854 hommes de troupe, soit 1027 hommes. Il variera souvent et sera au maximum de 34 officiers, 135 sous-officiers et 872 hommes de troupe (soit 1041 hommes d'équipage) le 7 novembre 1939.

A titre d'exemple, la répartition interarmes au 5 septembre 1939 est la suivante :
- Infanterie: 297 hommes,
- Artillerie: 466 hommes,
- Génie: 238 hommes,
- Service de santé: 11 hommes

L'ouvrage sera placé sous les commandement successifs suivants:
- Chef de Bataillon ?? (infanterie) de 1933 à 1936,
- LtCol MISEREY en 1937 et 1938,
- LtCol MERCIER de Sainte Croix en 1938,
- Chef d'Escadron (artillerie) EBRARD (provisoirement de novembre 1938 à février 1939, puis définitivement de mars 1939 à juillet 1940)

Officier adjoint : Lt LAROZE (Adjoint: Sgt JALABERT)
Major d'ouvrage : Lt LAGARDE
Officier de détails : Lt PETITJEAN


Artillerie: 153° RAP puis 151° RAP
- Directeur de tir : Lt puis Cne GAÏSSET
- Cdt l'artillerie ouvrage Est (24° Bie d'ouvrage du 153° RAP puis 34° du 151° RAP) : Cne DULHOSTE puis Lt DUPONT
- Cdt l'artillerie ouvrage Ouest (25° Bie d'ouvrage du 153° RAP puis 35° du 151° RAP) : : Cne RICHON
- Chef service Munitions : Lt BLANCHE
- Magasin M1 : Adj PLAIRE

Nb : A partir du 01 mars 1940, les ouvrages du sous-secteur de Hombourg Budange sont rattachés au SF Thionville. Les artilleurs versés au 151° RAP

Infanterie : 164° RIF :
- Cne JULIEN-COMBEMORREL , Lt d'AMBRIERES

Génie :
- Cne DENIS
- Transmissions : Cne VOYER (18° Génie)
- Sce électromécanique : Cne LERICHE Francis (2° Génie)

Santé :
- Médecin Chef : Médecin-Lt WEILINGER ou Médecin-Lt GRAUER selon les sources.

Train : ex 15° Génie :
- AC ZIEGELMEYER
Au 25 septembre 1939, le détachement de sapeurs de chemin de fer (ex 15° RG) était constitué d’un officier, de trois sous-officiers et de 30 sapeurs. Ces derniers seront 37 au 23 juin 1940.

Blocs de combat :
- Bloc 1 : Adj LECOMTE
- Bloc 2 : Lt DUPONT
- Bloc 3 : Lt MOHR ou Lt DAUTEL selon les sources
- Bloc 4 : Lt d'AMBRIERES
- Bloc 5 : SLt LENTIN
- Bloc 6 : Lt DEZAUNAY
- Bloc 7 : Lt CHAURAY
- Bloc 8 : Lt PENNECOT
- Bloc 9 : Lt PFIRSCH ou Lt VANTELOT selon les sources
- Bloc 10 : Lt PFIRSCH puis SLt VIGOULETTE
- Bloc 11 : Lt MEYER
- Bloc 12 : Lt GRIESMAR
- Bloc 21 : SLt BATAILLARD
- Bloc 22 : Adj NOLLEVALLE
- Bloc 23 : Sgt VINCENT
- Bloc 24 : Lt HANNE (Officier SRO, Aumônier)
- Bloc 25 : Lt CHARPENTIER
- EH : Adj LUCA
- EM : Lt LHUILLIER

Autre personnel:
- Lt BARBELIN (Chef de l'Unité Administrative d'Ouvrage), Lt CHARPENTIER (Corps franc), Lt GENY, Lt LHUILLIER, Lt LAGRANGE (Aumônier), Lt PETIJEAN (Officier de détails),

- MDL ARNOULD (151° RAP) AC BIROT (Génie), AC BLODEAU (Transmissions), SC CHAMBON (Génie), AC DEPREY (DUPREY?)(164°RIF) , MDL CREVOISIER (B9), Sgt DENAMUR (B4), Maitre Pointeur FALLON, Sgt FILSTROFF (Secrétaire Commandant ouvrage), SC GASTON (Génie), AC GOEDERT (Transmissions), SC HENU (Génie), Sgt JALABERT (B24), Sgt JAMET, Sgt KOLLING, Adj LAVERGNE (Ravitaillement puis B24), AC LE MENN (Génie), Adj LUCAS, BC NICOLAS, BC NOIREAUX, SC PETER (Transmissions), Adj PLAIRE (Artillerie), AC QUERNE (Génie), MDL RIVIERE (M1), MDL TOUSSAINT (M1), Sgt TOUSSAINT (B25), MDL TROUILLOT (B3), MDL MATHIEU (B5)

- Brig BACK ( 151° RAP)CC BOUR (Génie), Soldat CAYEUX (164° RIF), Cal COILLOT (164° RIF), Cannonier DICOP (151°RAP), Sapeur FAURY, Sapeur FICHTER, Sapeur FRANKIN (15° Genie)Sapeur HANESSE, Soldat JANIN (Génie), Sapeur JUMEL, CC KOLLIGNON, Soldat LAPIERRE, Cannonier LEPAGE, Soldat NADEL (164°RIF), Soldat MICHELOT (164° RIF), Sapeur PORTZER, Cannonier ROBILLARD Paul, Cal THOMAS Mathias, Soldat TREVOST
Source(s) :
Journal du guerre du Hackenberg - AC LAVERGNE Robert
Wahl - Chemins de fer militaires à voie de 60



EQUIPEMENT, Divers

Le réseau ferré intérieur de l'ouvrage représente une longueur de 2 300 métres de voie de 60. L'ouvrage était doté de 3 locotracteurs électriques Schneider Westinghouse et d'une cinquantaine de wagonnets type Nord Est.


EQUIPEMENT, Electrique

La production d'énergie électrique était assurée par une usine comportant quatre groupes électrogènes.

Ce sont des groupes électrogènes à moteur S.G.C.M six cylindres de type G6VU42 développant 380 chevaux à 375 t-mn.

Selon une source (1), des moteurs de marque ALSTHOM furent envisagés initialement, mais trop gourmands en air et nécessitant une prise d'air spécifique en surface avec filtration sommaire, quasiment impossible à protéger, ils en définitive délaissés au profit des groupes SGCM. Cette référence demeure prudente sur l'installation réelle et effective de ces ALSTHOM, dont la réalité mérite d'être investiguée.

Ces moteurs SGCM étaient à l'origine équipés d'un compresseur attelé permettant le remplissage des bouteilles d'air de lancement lorsqu'ils fonctionnent. Les Allemands démontèrent les quatre moteurs d'origine sous l'occupation pour - peut-être - équiper une base sous marine sur la façade atlantique. Ils remontèrent à la place deux moteurs plus petits de 225 CV dont un put être remis en état de marche rapidement dés 1947. Le second fut réparé après 1948. Ces deux groupes électrogènes furent remplacés dans les années 50 par les 4 groupes qu'on voit de nos jours, et qui sont identiques à ceux d'origine. (2)

De nouveaux moteurs identiques furent installés à leur place en 1954 de même type mais sans compresseur et avec un alternateur de marque JEUMONT type AT 165 délivrant 300 KVA en 440 volts triphasé (400A).

En temps de paix, un transformateur électrique extérieur permettait d'alimenter l'ouvrage à minima afin d'en assurer les visites et l'entretien.

A la fin des années 30, l'alimentation électrique par l'arrière est créée et l'ouvrage est alors alimenté en moyenne tension (10 kV) à partir du poste de transformation bétonné de Bettelainville. Un ensemble cellules Haute tension et transformateurs sont alors ajoutés à l'ouvrage, alors que le tableau électrique principal est modifié pour accepter les deux sources d'alimentation.

La distribution électrique est faite en 440volts (triphasé sans neutre) et l'éclairage ainsi que les prises en 220V triphasé avec neutre (110V).

Du fait de la distance importante, le transport de l'énergie entre les sous-stations électriques des avants (blocs) et l'usine électrique était assuré en 3000 volts grâce à des transformateurs élévateurs et abaisseurs de tension.

La traction ferroviaire était électrique et fonctionnait sous une tension de 600 V continus obtenue par des groupes convertisseurs rotatifs.

Il en allait de même pour les tourelles; alimentées en 110Volts continus à partir de groupes convertisseurs rotatifs installés dans les sous-stations électriques des avants.
Source(s) :
(1) R. Varoqui - Ouvrage A19 - Hackenberg - versions 1998 et corrigée/améliorée de 2012.
(2) Rapport d'inspection du Gal FORTIN - 1948. - SHD 34T50



EQUIPEMENT, Hydraulique

Les blocs 7 et 25 présentent la particularité d'être construits en deçà du niveau de la galerie principale. L'évacuation de leurs eaux usées (égouts) a necessité la mise en place de pompes de relevage


EQUIPEMENT, Mobilier et second œuvre

Le casernement de l'ouvrage a été réalisé en fin de chantier de construction et a donc souffert de fortes restrictions comparativement à la notice type. Seulement 50% des couchages nécessaires y a été réalisé, ce qui a nécessité pas mal de système D durant la drôle de guerre pour rendre les choses vivables.


EQUIPEMENT, Extérieurs

Le ravitaillement en munitions et matériels de l'ouvrage est assuré par chemin de fer voie de 60cm depuis les dépôts arrières de Reinange et des Vergers de Chailly.


GENERALITES, Spécificités

- l'importante gare ferroviaire d'échange construite après l'entrée des Munitions est une exception. Le plan type prévoit en effet cette gare, mais le coût correspondant a dissuadé d'en construire dans d'autres EM.

- Le M1 est le plus grand de tous ceux construits. Il pouvait stocker 34500 projectiles d'artillerie. Les dernières alvéoles du fond, réservées à la poudre et aux gargousses, étaient équipées d'un système de détection et d'extinction d'incendie.

- Le bloc 8 possède la particularité d'avoir des visières de créneaux de 75mm abaissées car le bloc était relativement visible du côté ennemi. Ceci entraine une limitation de la hausse à 30° et donc une baisse de portée de pièces d'environ 1000 m.


HISTORIQUE, Chronologie

Terminé fin 1934, l'ouvrage est le siège d'un exercice d'occupation du 12 au 17 Avril 1937 dont les objectifs sont :
- la vérification de l'effectif de combat estimé par l'état-major en Février 1937
- le nouveau test du système communication interne et externe.
- la confirmation de l'intérêt du système de fractionnement et de numérotation des équipages dérivé de celui de la Marine.
- de mettre à jour l'instruction sur le service intérieur des ouvrages.
A la demande du sous-chef d'état-major, cet exercice se fait en présence de représentants invités de la 20° Région Militaire en vue d'une application dans les ouvrages de la RFL, ainsi que du Capitaine de corvette RENON, de l'EM de la Marine.

Il fut l'objet de nombreuses visites officielles et vit délier des personnalités comme le Roumain Michiyu , Neditsch le Yougoslave, Ritz Smigly le Polonais, Lloyd George .
La visite la plus marquante fut celle du roi George VI d'Angleterre accompagné par le Général Gamelin, le 9 décembre 1939. Il y passera la matinée, accompagné du général Gamelin, et ira ensuite déjeuner dans l'ouvrage du Mont des Welsches

Un reportage photo dont les images sont bien connues (et en partie disponibles sur wikimaginot ) a été réalisé par le service cinématographique des armées entre le 22 décembre 1939 et le 22 mars 1940

Aucune tentative allemande ne sera faite contre l'ouvrage du Hackenberg en 1940.

Le 1er Mars 1940, l'ensemble du sous-secteur de Hombourg-Budange est transféré au SF de Thionville à l'occasion d'une réorganisation du front. Les 24° et 25° batteries deviennent les 34° et 35° batteries du 151° RAP.

La tourelle de 75mm du bloc 2 ouvre le feu pour la première fois le 15 Mai 1940 pour soutenir le repli des avant-postes britanniques. Le 23 Mai, la 51e DI britannique, qui renforce le secteur, amorce son repli vers l'ouest devant la dégradation forte de la situation dans le Nord. Les troupes françaises restent seules. A partir du 6 Juin, les assaillants allemands sont au contact de la LPR, qui est défendue uniquement pas les troupes de position. Ce jour marque le début d'une période de harcèlement d'artillerie entre les deux côtés.

Après le départ les troupes d'intervalle le 13 juin 1940, l'alimentation électrique externe de l'ouvrage est coupée le 14, nécessitant la mise en route de l'usine. Le 15 Juin, le casernement léger de l'ouvrage est dynamité.

Un incident de tir sérieux et relativement inexplicable se déroula dans la tourelle de 135mm du bloc 9 mi-juin 1940. Un obus fut tiré alors que la tourelle était éclipsée, blessant sérieusement un sous-officier et occasionnant des dégâts importants dans la tourelle et le bloc. Les réparations de fortune permirent à la tourelle de reprendre son action avec une seule pièce quelques jours plus tard.

Un autre incident intervient sur la tourelle de 81mm du bloc 3 le 16 Juin 1940. Une bombe restée dans le tube du fait d'une charge défectueuse est percutée par le projectile suivant, entrainant l'explosion du tube, heureusement sans dommages majeurs ni blessés. Le tube est remplacé dans les jours suivants et la tourelle reprend son tir, totalement fonctionnelle, le 20 Juin.

Le 17, les allemands arrivent à Metz en provenance du nord et de la Sarre et se portent sur les arrières de la ligne. Le lendemain, un officier allemand imprudent sera fait prisonnier par les occupants du bloc 25. Il apportera enfin son soutien à ses voisins avec les tirs du bloc 5 sur des objectifs près de Dalstein faisant avorter les attaques allemandes menées contre le Michelsberg et le Mont-des-Welches le 22 juin.

Le "cessez le feu" du 25 Juin à 0h35 trouve l'ouvrage invaincu en et possession de tous ses moyens.

L'ouvrage ne sera quitté par l'armée française que le 4 juillet, soit bien après après la signature de l'armistice du 22 juin 1940. 54 hommes restent alors affectés à l'ouvrage pour expliquer son fonctionnement aux allemands et assurer son entretien. Seuls deux blessés seront à noter au niveau de l'équipage du fait des combats.

Les allemands se contentent de gardienner l'ouvrage et de récupérer ce qu'il y peuvent entre 1940 et 1943. Ainsi deux des quatre moteurs de l'usine sont démontés pour aller équiper une base pour sous-marin en construction sur la côte atlantique.

Du fait de la multiplication des raids aériens alliés contre leur industrie, les Allemands installent en 1943 une usine dans les parties souterraines de l'ouvrage où travaillent des déportés et des prisonniers soviétiques à la construction. Le M1 et une grande partie du casernement seront ainsi décloisonnés et utilisés par la sté allemande KLÖCKNER HUMBOLD DEUTZ. Pour permettre le passage de machines outils, les allemands procéderont à la découpe d'une partie du dormant de la porte pare-souffle, celle ci sera pliée à l'endroit ou le dormant a été supprimé lors de l'explosion d'une partie du M1 provoquée par les allemands lors de leur repli.

En 1944 les troupes allemandes occupent partiellement l'ouvrage et contiendront un temps l'avancée alliée notamment avec le bloc 8 dont les trois canons de 75 empêchent la traversée de la Moselle par les troupes américaines.
Le 15 novembre 1944, les Américains de la 90th ID, en particulier le 357° RI, sont repoussés par les tirs du bloc 8 (les canons sont servis par des éléments de la 19. VGD).
Le bloc est neutralisé et sa façade percée le 16 par un canon automoteur de 155 mm GPF placé dans un angle mort indiqué aux américains par un soldat français connaissant l'ouvrage. Celui-ci, abandonné par les allemands, sera occupé le 19 par les troupes américaines.


Le 4 juin 1975, l’association AMIFORT de Veckring signe avec l'état défense une convention d'occupation précaire et entreprends la restauration de l'ouvrage et son ouverture au public. Cette convention permet la visite des intérieurs et des extérieurs de l'ouvrage, et est conclue pour la somme symbolique de 100 francs par an.
Source(s) :
SHD 7N3810
ECPAD (dates reportage photo)


le 1 novembre 1947, la tourelle de 75 du bloc 2 fonctionne à nouveau éléctriquement
Source(s) :
la ligne maginot de 1945 à nos jours (pages 34,34)
Séramour Michaël
Gyss 2006



HISTORIQUE, Construction

Les premiéres études de l'ouvrage du Hackenberg ont été faites d'octobre 1928 à mai 1930 et le plan de masse approuvé en juin 1930. Le premier projet de 1928 prévoyait deux demi-ouvrages monolithiques de part et d'autre de la forêt des Quatre-Seigneurs. En l'absence de budget global pour la ligne de fortification, le ministre Painlevé autorisa le lancement d'un nombre limité de chantiers, dont celui du HACKENBERG, qui servit donc de prototype.

Une visite technique de la CORF sur le terrain en janvier 1929 confirma le principe des deux demi-ouvrages, mais préconisa la dispersion de ses éléments constitutifs, et la réalisation d'un escarpement pour les relier. La DTF de Metz réalisa donc un premier plan-masse sur cette base le 18 Mars 1929 (voir document), qui fut présenté à la CORF lors de la 21° Réunion le 28/03/1929. Le concept prévoyait 4 blocs importants côté Est, 2 blocs de même nature et deux blocs annexes côté Ouest, deux observatoires au sommet, 9 casemates de flanquement de l'escarpement et du réseau arrière de l'ouvrage, 2 blocs pour mortiers frontaux à contrepente pour protéger l'escarpement, une entrée très proche de l'escarpement et trois issues de contre-attaque. A ceci se rajoute un ouvrage à tourelle unique de 155mm au Grossbusch en arrière.

La CORF fait une certain nombre de commentaires, dont les plus importants sont le report 600 mètres en arrière de l'entrée unique envisagée, trop proche de la zone active, la suppression de la sortie de contre-attaque côté pente, le renforcement de l'ouvrage à tourelles avec une deuxième tourelle de 145mm. Ces demandes aboutissent à la définition d'un nouveau plan de masse (131/ORF), en date du 12 Avril 1929, et prenant en compte ces commentaires, qui est approuvé par DM 941 2/4-S du 6 Mai 1929. Cette décision ministérielle demande au passage la fourniture des plans de détail et des plans de bornage et de servitudes de manière à permettre l'achat des terrains. Le plan de masse 131/ORF reste cependant encore très vague et n'aborde par grand nombre de questions telles que par exemple la position du casernement souterrain. Les modifications et ajustements ultérieurs vont donc être encore nombreux.

Ces études techniques n'empêchent pas le travail administratif d'avancer. En parallèle de la constitution des plans de masse, la Direction du Génie lance la passation de marché de la tranche n°6 - HACKENBERG - de la RFM, première de toute la future fortification a être traitée. L'approbation du dossier est accordée en un temps record - 7 jours entre le 26 Février et le 6 Mars 1929 - au travers de toutes les entités décisionnelles (3° Bureau de l'EMA, Direction du Génie, Direction du Contrôle, Secrétariat Général du ministère…).

Au 15 Juillet 1929, les plans sont toujours en cours de réalisation, mais l'achat des terrains a déjà débuté. En Mars 1929 une adjudication du gros-œuvre de la tranche du Hackenberg (De Hummersberg au Coucou inclus) sur base purement "théorique" permit de choisir le consortium de Société d'Entreprises pour Travaux de Fortification d'Epinal (entreprise Flouvat) pour lancer les travaux pour un montant de 101,94 M de Frs rien que pour l'ouvrage... sans aucun plan de détail, ni directive précise.

Les projets initiaux de 1929 prévoyaient jusqu'à 39 blocs au total, répartis entre l'ouvrage du Hackenberg, ses casemates détachées et l'ouvrage à tourelles du Gross Busch. Rapidement, les réductions budgétaires amenèrent à restreindre ce projet très ambitieux à ce qui existe aujourd'hui.

L'ITTF (Lt-Col GAGLIO) effectue une visite du site sur site. Le 19 décembre 1929, la DTF de Metz émet l'étude complète de la configuration des entrées arrières de l'ouvrage (Rapport 450/S). En effet, la position de l'entrée unique prévue jusque là ne donne pas satisfaction car le ravin dans lequel elle est prévue est très mal défilée. Trois options alternatives sont considérées, mais c'est celle menant à la séparation en deux entrée, dont celle pour les munitions reportées dans le ravin suivant, plus éloigné et plus profond, est celle qui est finalement sélectionnée par la CORF et le Génie. Cela entraine un surcout significatif au projet, mais jugé nécessaire compte tenu de l'importance de l'ouvrage.

Les projets se succédèrent ainsi jusqu'au 20 Avril 1931.

Furent ainsi reportés en 2e cycle:
- les 6 coffres de fossé des deux demi-ouvrages,
- l'ouvrage à tourelle (2 tourelles de 145-155mm, 3 blocs de protection, une entrée)
- les 5 casemates d'infanteries non reliées situées à contrepente en arrière du fossé antichar, une d'entre elles devait être équipées d'une tourelle de 81mm.
- les 3 blocs de sortie de contre-attaque.

Dans l'intervalle, les travaux commencent sur le terrain, et la DTF de Metz-Est produit en Juin 1930 à la demande du Comité Technique du Génie un premier programme général (note 328/S) de priorités. Ce programme préconise :
- le lancement dés que possible du percement des galeries "par tous les orifices" (sic) de l'ouvrage. Ceci permet au passage d'attaquer la réalisation des considérables locaux souterrains.
- ensuite la réalisation prioritaire des blocs d'infanterie assurant liaison de feux.
- enfin la réalisation de l'escarpement, ceci pouvant servir de volant d'ajustement pour les entreprises en cas de ralentissement sur les autres parties.
Des informations importantes manquent encore à ce stade. Pour réaliser l'ensemble des puits de blocs prioritaires, la DTF demande en particulier de façon urgente des précisions sur les puits et locaux souterrains de tourelle de 81mm et des indications - même sommaires - sur les blocs de l'escarpement…

En décembre 1932, nouvelle coupure budgétaire qui se traduit par l'ajournement du bloc 5 (ancienne numérotation) pour tourelle de 81mm.

Les travaux placés sous le contrôle du Cne du Génie OLMI André s'étalent jusqu'en 1934 pour le gros-oeuvre et le second oeuvre, avec jusqu'à 1800 personnes de toutes origines au plus fort. Les travaux sont entamés par 4 entrées horizontales (E1 et E2 correspondant aux EM et EH actuelles, E3 dans le prolongement du pied du futur B22, et E4 - entrée ajournée prévue dans la prolongement de l'issue de secours secrète) et plusieurs puits de blocs et de service.

Fin septembre 1931, l'état des lieux est le suivant :
- le terrassement des entrées E1 et E2 (resp EM et EH) est terminé, et la galerie principale est percée et partiellement maçonnée de E2 jusque vers E1 et la gare C.
- la galerie de service E3 est creusée, ainsi qu'une partie de la galerie principale vers l'ouvrage Est, dont une partie est déjà maçonnée.
- A partir de E4, l'accès est établi jusqu'à l'intersection des galeries principales vers les ouvrages Est et Ouest. Ces galeries principales sont creusées sur 180 à 220 m dans les 3 directions (ouvrage Est, ouvrage Ouest et entrées) et maçonnées sur l'essentiel de ce qui a été creusé.
- Bloc I (futur B1) : terrassement en cours
- Bloc IV (futur B4) : terrassement achevé, coulée du bloc à 30%
- Blocs V et VI : puits réalisés, fouilles des galeries entamées.
- Bloc VII (futur B7) : puits maçonné, pont de service et bétonnage en préparation.
- Blocs VIII et IX (futurs B8 et B9) : puits réalisés, fouilles de galeries attaquées. Environ 20% des galeries principales de l'ouvrage Ouest sont fouillées.
- les autres blocs ne sont pas encore entamés, ni aucune des infrastructures souterraines (M1, casernement, …)
- Escarpement terrassé à 50%.

...

Le 5 Avril 1932, le projet d'issue de secours de l'ouvrage est approuvé par DM 1373 2/4-S sous réserve que les barrages intérieurs de l'issue soient réétudiés.

Sa conception très précoce explique certaines caractéristiques peu fréquentes comme l'absence de cloche GFM au bloc 1, construit tel que la notice type le prévoyait. Le projet initial du bloc 7 comprend même une issue de plain-pied, comme pour une casemate isolée, qui sera remplacée par une IS dans le fossé ensuite. Le bloc 4, symétrique du B7 mais plus tardif, évitera ces écueils.

Initialement, le bloc 6 (tourelle de 135mm) aurait dû comporter un créneau de 135mm comme son symétrique, le bloc 9. L'important massif correspondant entrainant une gêne pour le champ de tir du bloc 4, la casemate de 135mm du bloc 6 fut purement supprimée. Dans une version intermédiaire, il fut même envisagé de transférer cette casemate de 135mm dans le bloc 5.

L'ouvrage est considéré réalisé à 98% au 1er janvier 1934.

Les premiers essais de tirs sont effectués en février 1934 par le bloc 5. Ces essais furent très difficiles mais servirent à anticiper et traiter de nombreux défauts, ce qui bénéficia aux autres chantiers ultérieurs.

Mi-1936, l'ouvrage est techniquement achevé et le montant cumulé des dépenses à cette date atteint la coquette somme de 121.220.000 Fr hors cout des cuirassements et armements fournis par les services centraux. Les premières occupations ont cependant mis en évidences un certain nombre de défauts à corriger et d'améliorations nécessaires à l'habitabilité de l'ouvrage. Ces améliorations sont inscrites au programme de 1937 et recouvrent :
- l'installation d'un système automatique d'extinction d'incendie dans les alvéoles à poudre du M1
- l'aménagement et l'amélioration du camouflage des casemates pour 75mm Mle 1929 (B5 et B8)
- la modification et l'amélioration de l'aménagement des PC d'ouvrage et des blocs d'artillerie.
- la mise en place du chauffage dans les ateliers, chambres de repos, sous-stations…
- des aménagements et améliorations aux tourelles de 135mm (B6 et B9) et 81mm (B3 et B10)
- l'amélioration des conditions de stockage du matériel du Génie
le tout pour un montant additionnel de 867.000 Fr.
Source(s) :
SHD 7N3809, 7N3810, 7N3796, 6V11100, 9NN4423, 9NN4455


L'affaire des malfaçons dans la construction de certaines galeries du HACKENBERG (1931-1933)

L'ITTF a eu à participer à l'enquête sur une affaire de malfaçons soulevée par des dénonciations. Cette affaire débute en 1931, alors que la Société d'Entreprises pour Travaux de Fortifications - SETF, consortium adjudicataire de la tranche - est mise sous pression du Génie pour accélérer les travaux de percement des galeries de l'ouvrage et de la confection des maçonneries. Pour répondre à la demande, la SETF fait appel à des renforts et sous-traite des travaux de maçonnerie à l'entreprise "S" (nom modifié) de Maizières-lès-Metz.

En septembre et décembre 1931, l'armée reçoit deux lettres de dénonciation de deux personnes différentes, l'une qui vient d'être licenciée par l'entreprise "S" et l'autre - cantinier de chantier - qui a vu "S" installer une cantine concurrente à côté. Ces lettres indépendantes signalent que des malfaçons volontaires ont été commises sur la maçonnerie et sur le garnissage entre maçonnerie et fouille de galeries par la société "S". Une première vérification des dires faite fin décembre 1931 de façon superficielle par le Génie, suite à une 2ème dénonciation du cantinier, ne confirme pas les affirmations des deux "plaignants".

L'affaire est quand même prise au sérieux et les contrôles sur l'entreprise "S" sont renforcés. En février 1932, Un deuxième contrôle plus approfondi des travaux antérieurs faits par "S" est réalisé à un endroit, avec démontage de la voute. Elle montre de sérieux manques : étais en bois laissés en place, vide béant entre voute et maçonnerie, maçonnerie non conforme… Il s'en suit une campagne complète de contrôles entre Mars et Mai 1932 qui confirme la présence de nombreuses malfaçons.

L'entreprise "S" est retirée du chantier et la SETF s'engage à réparer les problèmes à ses frais. L'enquête du commissaire spécial arrive à la conclusion que Mr "S" n'a pas agi par sabotage, mais simplement par appât du gain en réponse à la pression mise par son donneur d'ordre. Les malfaçons constatées l'ayant été sur des tronçons de galerie à grande profondeur (30-40 mètres), l'intégrité de l'ouvrage n'est pas entamée. L'affaire en reste donc là, d'autant qu'elle est sans coût pour l'armée, la SETF s'étant engagée à pendre les couts de réparation à sa charge.

Ce que le rapport ne dit pas, c'est de quelle manière la SETF s'est retournée contre "S"...

Source : SHD 2V244 - rapport du Lt-Col VERDIER de l'ITTF
Source(s) :
SHD 2V244



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