RIEUX ROUX 2 - TUNNEL FERROVIAIRE

L'armement de la casemate était le suivant :
- 1 créneau pour jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon antichar de 47 mm sur birail
- 1 créneau équipé d'une trémie A2R pour mitrailleuse Hotchkiss 8mm mle 1914
- 2 créneaux pour fusil mitrailleur 24-29
- 1 créneaux pour fusil mitrailleur 24-29 sur la porte d'entrée
- 2 goulottes lance grenade

Le blockhaus de Rieux Roux 2 est une casemate pour arme d'infanterie de construction MOM.
Elle comporte trois pièces
- La chambre de tir principale couvrant vers le sud avec 2 créneaux
- Une piéce à usage de logement dotée d'une fenêtre et deux créneaux pour FM
- Un WC attenant à la construction et accessible depuis l'intérieur de celle ci.

Le nom officiel du lieu et de son blockhaus en 1933 est RIEUROUX.

Sources : documents archives du Génie et de la STG - SHD

Dès mars 1933, la chefferie de Chambéry prévoit la construction d'un petit corps de garde de 6,00 m de côté dont l'unique armement organique (en dehors de l'armement individuel des occupants) est une mitrailleuse de campagne tirant à travers le volet blindé d'une des deux fenêtres du bloc.
Devant la menace grandissante d'une attaque brusquée italienne par le tunnel, on construit finalement un bloc aux dimensions à peine plus importantes dont l'épaisseur du mur de façade est porté à 1,00 m.

L'armement théorique, un peu plus sérieux, est composé d'un canon AC de 47 mm Mle 1934 sous trémie 4 et d'une mitrailleuse de campagne sous trémie type "Tunisie" plus connue sous le nom de "trémie A2R". Nous ignorons si le jumelage de mitrailleuses utilisant la trémie 4 était prévu, les documents consultés n'en parlent pas. D'ailleurs pour utiliser le JM, il eut été impossible d'effacer le 47 dans la chambre de tir dont la profondeur n'est que de 2,70 m ; une profondeur d'un minimum de 3,50 m en théorie est nécessaire pour cette manoeuvre.
La défense rapprochée est assurée par des créneaux FM et des goulottes à grenades.

A ce jour, nous ignorons si le canon de 47 a bien été livré. Cependant, la présence en juin 1940 d'une pièce antichar enfilant le débouché du tunnel est confirmée.

Frédéric Lisch.

Le poste du RIEUROUX fait partie d'un projet plus large présenté le 9 Mars 1933 par la chefferie de Chambéry (projet 61/S), et qui intègre aussi une petite tour de guet armée à la caserne du REPLAT permettant de prendre la galerie rectiligne du tunnel en enfilade. Initialement très simple, il est progressivement complexifié (rajout d'un canon antichar de 47mm, bétonnage de façade...). Cette même chefferie demande la remise en état de la ligne téléphonique permettant la liaison entre l'entrée du tunnel et le fort du RAPLATON via la caserne du REPLAT pour permettre une liaison immédiate en cas de coup de force Italien.

Une note de la CORF du 9 Octobre 1933 précise que le canon de 47mm prévu pour le blockhaus proviendra de la commande du bloc de barrage de route de LARCHE, qui est reporté en 2° cycle. Le projet du poste est approuvé le 9 Décembre 1933 moyennant quelques modifications de détail.
Source(s) :
Source : Note 1106/FA du Col WALFARD (Secrétariat CORF Sud-Est) du 9 Octobre 1933 - SHD carton 2 V 245
Chefferie de Chambéry - SHD carton 4V684