167° Régiment d'Infanterie de Forteresse

Etat Major

PC établi dans le Fort de Koenigsmacker
- Chef de Corps – CB TOUSSAINT (provisoirement en 09/1939), puis Lt-Col Roger CHAUBARD, jusque fin Novembre 1939 (prend ensuite le commandement du Centre d'Instruction du SF Thionville - CISFT) puis Fuchs, puis Lt-Col PLANET (1940)
- Officier Adjoint- Chef état-major: Cdt JACOTIN (OR)
- Officier de renseignements : Lt STENGER

1° Bon - Quartier Oudrenne

PC établi à INGLANGE-AULENBUSCH
Cdt : Cne puis CB HEURTAULT
EM : Chef d’EM : Cne RIASSE, Autres personnels Lt Paul HAAG (OR), S-Lt Roger FRANÇOIS
Liaisons : Lt Paul LEITENSCHNEIDER
Renseignements : Lt STENGER

- CM1 – ss-quartier Lemestroff :

- CM2 – ss-quartier Bichel :

- CEFV1 :

- CEO1 :

- CHR1 (Distroff) :

2° Bon - Quartier Sierck

PC établi au BERGBUSCH
- Commandant : CB L. CHERTIER

- Adjudant-Major : Cne Raymond LEYRAT, Agent de liaison : Soldat JOUAULT (tué au bois de la Tête de l'Ermite)
Section de Commandement
- Santé : Med-Lt ARNAL, Med-Aux BEHAR
- Renseignements : Lt Didier BACOT
- Transmissions : S-Lt Paul LHOMME
- Liaisons : Cdt : , autres personnels : Soldats DUVERNE et LADERRIERE

- 5°CM :

- 6° CM :

- CEFV2 :

- CEO2 :

- CHR2 (Kunzig) :

Autres effectifs du II/167° RIF: Lt SCHMIDT, Lt AUG, Sgt OEHLER, Sgt DUTERTRY, Cal-C DUTRIPONT (EM/II° Bon - tué dans les bois au-dessus du château de la Flie), Cal HEDOUX, soldats GOESSENS, GUIMET (Chauffeur du II° Bon), BAILLY Emmanuel,

3° Bon - Quartier Gavisse

PC établi au HASLOCH
- Commandant : CB BROUSSE à compter du 18 octobre 1939 (transféré du 168° RIF)
- Adjudant Major : Cne SEEL
Section de Commandement
- Liaisons : Lt BRASIER
- Renseignements : Lt Emmanuel AUTIN
Lt Georges LANFRANCHI
Santé : Med-Lt HERBAUX

- CM9 :

- CM10 :

- CEFV3 :

- CEO3 : Lt LANGRAND

- CHR3 (Koeking, puis Manom le 11 juin 1940) :

Corps Franc

Lt BERGEY ou BERGER selon les sources, tombé au combat début mai 1940.

Autre personnel :

Asp PFEIFFER (II° Bon),
SC BOUCHARD (CM5/II° Bon),
Cal-C. Henri Liébart (2° CM/I° Bon),
Cal. SEVIN (II° Bon)
Soldats ANTOINE (II° Bon), CAULLET (II° Bon), FLADRY (II° Bon, motocycliste), FONTAINE (II° Bon), KAUFMANN (Liaisons/II° Bon), THEBAULT (II° Bon)

S.Off. : Bourreau (Chef de groupe II°Bon)

Ouvrages :

- Ouvrage du GALGENBERG (A15) - Cne Guillaume de la TEYSSONNIERE
- Petit ouvrage de SENTZICH (A16) - Lt LANGRAND
- Ouvrage de METRICH (A17) - CB LAUGA
- Ouvrage du BILLIG (A18) - CB MARCQ puis Cne puis CB Eugène ROY au 15/09/1939.

- Casemates : Lt WELFERINGER, SC LAHEURTE, Adj GEOFFROY et CROQUEFER

La mobilisation et l'hiver suivant se passent sans événements marquants. Le dispositif installé comporte le III/167° RIF à gauche entre la casemate du SONNENBERG et la Moselle (Quartier Gavisse) - incluant les ouvrages du GALGENBERG et SENTZICH -, le II/167° RIF (Quartier Sierck) au centre entre la Moselle et la casemate de BOIS de KOENIGSMACKER exclue - incluant l'ouvrage de METRICH - et le I/167° prenant le quartier droit (Quartier Oudrenne) entre le II/167° RIF et la casemate de HUMMERSBERG Nord (exclue) - incluant l'ouvrage de BILLIG -. Jusqu'au 15 septembre, les bataillons sont disposés avec une compagnie sur la LPR et aux avancées de la ligne (Fixem, Pont de Contz, Rettel, Fréching, etc), et une compagnie en ligne d'arrêt légèrement en arrière (Camp de CATTENOM, Cattenom, Vallon de la Canner jusqu'à Inglange. A l'arrivée de la totalité des mobilisés des troupes d'intervalle mi-septembre 1939, les compagnies de mitrailleurs sur ligne d'arrêt remontent en 1e ligne où elles resteront insérées jusqu'au 13 juin, dans l'ordre de numérotation d'est en ouest du sous-secteur.

La période de « drôle de guerre » est principalement dédiée à des travaux de renforcement en profondeur de la position, nécessités par le fait que les constructions de temps de paix sont pratiquement uniquement localisées sur la LPR. On assiste à la construction de dizaines de blockhaus STG-MOM, d’abris et d’observatoires de campagne. A ceci se rajoute le renforcement des réseaux défensifs, l’entretien des routes et des VF60, pose de câbles téléphoniques… dans un contexte de forte variabilité au gré des idées de telle ou telle unité de renforcement de passage.
Certains travaux se poursuivront jusqu’à la fin, comme la liaison électrique entre GALGENBERG et SENTZICH (travaux stoppés le 14 juin bien que réalisés à 60%), la climatisation des ouvrages, ou la pose des projecteurs de casemates poursuivie de nuit après le 14 juin 1940.

- 10 mai 1940 : attaque allemande sur le Luxembourg et la Belgique. Le bombardement aérien de la LPR débute.

- 15 mai 1940 : les sections avancées du régiment sont rapatriées sur la LPR. Seuls quelques avant-postes proches de celle-ci restent occupés par des fusiliers-voltigeurs. Profitant du vide créé, les Allemands se rapprochent progressivement des avant-postes proches de la LPR (Bois de la Hart, etc) sous le feu des ouvrages.

- 13 juin 1940 : Le 167° RIF se replie sur ordre à partir de 23h, laissant en particulier sur le front du II/167° les ouvrages et casemates à effectif réduit, les abris X15, X16, X17 et X18 abandonnés et sabotés et seuls Cb4, Cb5 et la cuve 65mm Cc2 occupés par la croûte laissée dans les intervalles (2 à 3 sections SM ou SFV par quartier, celles du II/167° étant commandées par le Lt LORENTZ de X17). La direction initialement prise est Richemont, Hagondange puis Longeville lés Metz. En réalité, l'heure tardive de départ entraina un campement des II° et III° Bon à Talange à 28 km du lieu de départ. Le 1° Bataillon arrive de son côté à Hagondange.

Les éléments en repli du régiment parcourront ainsi près de 130 kilomètres en 6 jours.

- 14 Juin 1940 : Les II° et III° Bons arrivent en début de matinée à Talange et y passe la journée au repos, tout comme le I° à Hagondange. A 20h30, nouveau départ destination Ancy s/s Moselle (Sud-Ouest de Metz, à 28 km de là) et Moulins-Lès-Metz (I° Bon). Le contournement durant la nuit de Metz, dans un immense capharnaüm routier sur fond de dépôts d'essence et du Génie de Maizières-lès-Metz en flammes et couvrant la région d’une lourde fumée noire, est pénible pour le moral.
o Sur la LPR : la journée est passée en récupérations de munitions et matériels utiles dans les blockhaus, abris et installations évacuées. La mesure A (évacuation des croûtes d’intervalle et partielle des installations CORF) est prévue pour le lendemain soir. Les ouvrages de METRICH et BILLIG tirent à l’artillerie sur les avants proches pour prévenir et repousser des infiltrations vers les blockhaus isolés (Cb2bis par ex). Dans la nuit du 14 au 15, les Allemands prennent contact avec la LPR par l’avant, notamment à SENTZICH qui subit une infiltration repoussée par la tourelle JM/AM.

- 15 juin 1940 : Le cantonnement d'Ancy s/s Moselle (II° et III° Bons) est atteint un peu avant 5h du matin et la journée est passée au repos dans le village. Le I° Bon est lui à Moulins-lès-Metz à 5h30. A 19h30, la marche à pied reprend, direction Pompey à 40 km de là pour les II° et III° Bon, et Belleville pour le I° Bon.
o Sur la LPR : Pose de réseaux et de mines en arrière des ouvrages. Les sections de retardement laissées sur la ligne, ainsi que 30-40% des équipages d'ouvrages et casemates, décrochent à leur tour dans la soirée avec pour mission de rejoindre le gros du régiment (Mesure A d’évacuation de la LPR).

- 16 Juin 1940 : Le 167° arrive à Pompey et Belleville vers 6h du matin, au terme d'une marche pénible sur des routes encombrées d'unités dispersées et de réfugiés. Le nouvel ordre de départ arrive à 20h, mais pour une courte étape vers Liverdun, traversée de la Moselle, et surtout prise de position défensive côté rive droite entre Gondreville et Liverdun exclus (II° Bon - CM5 du côté d'Aingeray, CM6 dans l'intervalle entre la CM5 et la rive face à Liverdun) et Liverdun-Frouard (III° Bon). Le I° Bon poursuit de son côté son chemin et passe derrière les II° et III° Bon, dans la forêt de la Haye (les 4 Marronniers entre Velaine et Laxou). Le PC régimentaire s'installe en limite nord-ouest du champ de tir de Frouard, au-dessus du bourg et celui du II° Bon au château de la Flie provisoirement. Liverdun est passé à minuit.
o Sur la LPR : la nouvelle de la percée allemande dans la Sarre entraine un regain d’activité de protection des arrières de la LPR (pose de mines, mise en état de défense active des entrées d’ouvrage, …). Dans la soirée, une tentative allemande importante vers Cb2bis et le B3 de BILLIG est repoussée par l’artillerie des ouvrages. Dans la nuit, le Col O’SULLIVAN (Cdt du SFT) déplace son PC d’ILLANGE à l’ouvrage de METRICH. Les éléments sur la rive droite de la Moselle restent sous ses ordres, ceux de la rive gauche (GALGENBERG-SENTZICH) passeront sous les ordres du CB CHARNAL (KOBENBUSCH). ). La mesure B décidée (destruction des canons, évacuation et repli - avec les moyens du bord ! - des unités d’artillerie restées sur place) s’applique néanmoins le 16 au soir.

- 17 juin 1940 : Dans la journée, les II° et III° bataillons prennent position derrière la Moselle entre Aingeray-Liverdun et Liverdun-Frouard (54), sans aucune liaison à gauche jusqu'à Gondreville. De son côté, le I° Bon est replié plus au sud, en réserve à Chavigny au sud-ouest de Nancy puis placé dans l’après-midi sous responsabilité du 169° RIF qui décide de l’envoyer relever le II/98° RI à Hudiviller et Flainville. Les ponts sur la Moselle, la Meurthe et le canal de la Marne au Rhin sautent devant le régiment dans la soirée. La CM10, qui se trouvait alors à Liverdun, de l'autre côté de la Moselle, se retrouve isolée... Certains éléments de retardements partis le 15 de la LPR parviennent à retrouver les restes de leur régiment après avoir réussi à se faufiler entre les colonnes motorisées allemandes. Dans la soirée, toujours aucune liaison à gauche de la CM5. Les éléments les plus proches du 42° CA sont à ... Gondreville ! A 21h le I° Bon quitte Chavigny pour Flainval derrière le canal de la Marne au Rhin entre Maixe et Sommerviller.
Eléments divers : La CHR1 - arrivée la veille au soir à Laxou - échappe de peu à la capture à l’institution Ste Anne à Laxou grâce à son départ en début de matinée pour rejoindre son bataillon qui fait mouvement vers le canal de la Marne au Rhin. Ce ne sera hélas pas le cas de la CHR3 (Cne DUFOUR) qui prend la place de la CHR1 vers 9h00 à Ste Anne, et y sera attaquée le lendemain 18 à 14h30 par une colonne allemande. La CHR doit se rendre sur ordre des autorités de la ville de Nancy qui craignent que des combats alors que la ville est déclarée ouverte ne déclenchent un bain de sang... Plus de nouvelles en revanche de la CHR2 après son départ de Laxou dont le contact est perdu.
Dans la même journée, la colonne de la compagnie de commandement du régiment est capturée à Vandoeuvre alors qu’elle tente de traverser Nancy…
o Sur la LPR : Le blockhaus CORF Cb8 de Sentzich est réoccupé dans la matinée avec des éléments de l’ouvrage de SENTZICH. La présence allemande confirmée sur les arrières et la prise de Metz entrainent l’annulation de l’ordre de sabotage et d’évacuation des ouvrages (mesure C, prévue pour le soir même. La mission de la LPR demeure inchangée. Les abris d’intervalle abandonnés le 13 au soir sont sabotés intérieurement et rendus inopérants. Tirs du BILLIG au profit du MONT des WELCHES.

- 18 juin 1940 : I° Bon : installation sur le canal à Flainval à partir de 11h, CHR1 à Vitrimont. A 13h30 l’ordre de relève est annulé par le 98° RI, car son bataillon de droite (III°/98°) est gravement accroché suite à la prise de Maixe et la traversée du canal par les Allemands. Le I/167° RIF reçoit l’ordre de se placer en flanc-garde à droite de Flainval vers l’est en soutien du II/98° qui reste de fait sur place. Peu de temps plus tard, arrive une demande d’établir un deuxième PA plus au sud entre Anthelupt et le Léaumont… Arrivé à Anthelupt, le détachement est stoppé par les tirs allemands, interdisant la concrétisation du mouvement. La situation est donc en nette dégradation à l’est. La CEFV1 perd l’essentiel de ses canons de 25mm dans le combat. Les deux bataillons décident de rester sur place malgré la menace de débordement. Le dispositif tient jusqu’à 23h, moment auquel le commandant du II/98° ordonne le repli des I/167° RIF et II/98° RI derrière la Meurthe. Dans le repli, le I/167° RIF perd le contact et reprend son indépendance.
II° et III° Bon : Les Allemands abordent la position tenue autour de Frouard par le nord. Ils franchissent la Moselle à 4h du matin, profitant du trou laissé par le 42° CAF entre Aingeray et Gondreville malgré les tentatives de défense par la CM5. Le II/167° RIF est débordé par l'arrière, la CM5 (II/167° RIF) et son PC aux carrières d'Aingeray sont rapidement capturés mais le bruit des combats alerte le reste du bataillon. Un groupe de reconnaissance commandé par l'Adj ESSERIE et le Cal DELAVA est à son tour capturé. En début de matinée, des observateurs au sud du bois de l'Ermite signalent l'ennemi montant à partir de Sexey ou se déplaçant vers Velaine en Haye et Laxou. Au même moment, le PC du II° bataillon se déplace dans le bois de la Tête l'Ermite, mais y est attaqué. Il repousse l'attaque en se repliant et parvient à se replacer au château de la Flie, devant Liverdun après avoir envoyé les soldats FLADRY et GUIMET récupérer en chenillettes ce qu'ils peuvent du dépôt de munitions et du matériel français pris par les Allemands à la CM5. En début d'après-midi, des isolés de la CM5 (Asp HASENFUSS) parviennent à rejoindre le PC de la CM6 à la ferme Vaurot. Cette compagnie est maintenant au contact sur sa gauche dés 13h. Toute l'après-midi et la nuit suivante, les restes du II° Bon résistent autour de la Flie et occasionnent de nombreuses pertes à l'ennemi, notamment dans la nuit en détruisant au 25mm un gros camion de ravitaillement ennemi, qui sera déplacé le lendemain matin au PC du Château pour examen.
Nancy est déclarée « ville ouverte » par les autorités locales. Les Allemands progressant à travers Nancy vers le sud, bombardant sans relâche le plateau de Frouard. A 5h30 l’avant-poste dans Pompey se replie au contact et le pont de Pompey saute à 6h10 après leur passage. Au contact aux ponts de Pompey dès ce moment, le III/167° RIF se bat au niveau des ponts mais doit replier une partie de ses forces vers le bois de Frouard. A 15h30 le CB BROUSSE tente de joindre le CB CHERTIER pour organiser un repli coordonné. Ce dernier refuse formellement, se tenant aux ordres supérieurs reçus : « tenir sans esprit de recul » … Une nouvelle tentative de coordination est transmise par BROUSSE, mais ne parviendra pas à CHERTIER car la rive sud entre les deux bataillons est déjà tenue. En fin de soirée, Le CB BROUSSE donne l’ordre de quitter la rive sud de la Moselle face à Liverdun – laissant tomber la liaison avec la CM6 ! – pour se replier vers le bourg de Frouard, puis le sud... Ce repli est de toute façon voué à l’échec puisque les Allemands sont déjà derrière le III° Bon et occupent la route Toul-Laxou-Nancy. Le III/167° est bientôt enveloppé par l'ennemi qui arrive sur ses arrières vers 22h grâce à une traversée ennemie (la Moselle est basse) dans le vide créé par le repli, renforcé par les troupes issues du mouvement d’encerclement du II° Bon devant Liverdun.
o Sur la LPR : Echanges de tirs d’artillerie côté avant pour contrer les infiltrations allemandes dans les bois devant les ouvrages, notamment face à METRICH-BILLIG. L’ennemi est maintenant présent sur les arrières des ouvrages de la rive droite de la Moselle, remontant de Boulay.

- 19 juin 1940 : I° Bon : Le bataillon décide de passer derrière la Moselle. Le repli le mène à Rozières aux Salines puis à la Neuveville devant Bayon (arrivée à 12h). Là, le bataillon parvient à contacter le PC de la Division de Marche POISOT à Frolois. Il y reçoit l’ordre de remonter en position défensive sur le Madon entre Xeuilley et Ceintrey (PC à Autrey). Le bataillon arrive sur cette nouvelle position vers minuit. La CHR1, le convoi hippo de la CHR2 et la section disciplinaire de la 3° Armée sont à Vaudémont puis s’installent à They sous Vaudémont.
Dés le matin, les Allemands attaquent le PC du II° Bon à la ferme Vaurot mais sont repoussés, puis par l'est vers la Flie en venant de Frouard et de la zone de traversée entre les deux bataillons, laissée vide par le repli de la CM10. Vers 9h, le Med-Lt ARNAL di II° Bon, un traducteur (Soldat ANTOINE) et deux brancardiers transportent un blessé allemand insoignable à Liverdun pour le remettre à l'ennemi. Le blessé est bien remis mais les Français accompagnants sont internés sans autre forme de procès... Le bataillon, réduit à une partie de la CM6 et de la CEFV2, résiste jusqu'en courant d'après-midi sur les hauteurs mais doit commencer à se replier à 17h vers le dernier réduit, le château de la Flie. Encerclé au château, dominé des hauteurs par l’ennemi, attaqué à nouveau violemment, le bataillon y dépose les armes peu après 18h.
A 1h30, la CM10, sans chef et encerclée à l’ouest de Frouard, est neutralisée. 5h30, Le III° Bataillon se rend sans combattre sur ordre du CB BROUSSE, « isolé et sans prévenir son voisin »(sic), vers Laxou alors que le PC de bataillon est « capturé par surprise »(re-sic).
Le Lt-Col PLANET est lui-même capturé à l’aube, avec une fraction de son état-major, par un escadron de troupes à cheval allemandes alors qu’il tentait une reconnaissance vers la gauche du II° Bon. Il parvint à s’échapper quelques temps plus tard et errera 3 jours dans les lignes allemandes. Il entendra à distance les derniers combats du II° Bon sans pouvoir intervenir…
o Sur la LPR : approchant par le sud et l’ouest, les Allemands prennent Thionville et sont vus à Basse-Ham. Les tentatives de contact par l’avant et maintenant par l’arrière de la LPR sont toujours empêchées par le feu croisé des ouvrages (tirs de bombardement des tourelles vers Montenach, Basse-Ham…). La casemate C53 et l’abri X20 sont « testés » par l’ennemi, mais ces approches sont traitées à leur tour par l’artillerie d’ouvrage.

- 20 juin 1940 : A peine arrivé, le I° Bon apprend qu’il est réaffecté à la Division de Marche Besse (SF Boulay) et doit repartir séance tenante et sans prise de repos plein sud à Vaudigny près de Xirocourt. Là il se positionne entre Tantonville et Haroué de part et d’autre du Madon. Lors du mouvement vers cette ligne, le bataillon est disloqué en petits groupes par l’ennemi. Privé de munitions, la 1° CM est encerclée à Tantonville et finit par déposer les armes. Dans l’après-midi la 2° CM, placée entre Haroué et Affracourt, est à son tour encerclée. Les petits groupes isolés sont capturés par les Allemands à Tantonville-Haroué (54). Cela signe la fin de la partie du 167° RIF lancée en repli le 13 juin… (1)
o Sur la LPR : journée semblable à la veille, avec traitement par l’artillerie d’ouvrage des mouvements et colonnes allemandes devant et derrière la LPR. Le BILLIG est ainsi inquiété de 1h à 9h du matin côté blocs avant mais ces infiltrations sont finalement repoussées.

- 21 juin 1940 : uniques survivants de la veille, la CHR1 et le train hippo de la CHR2 se déplacent dans la matinée vers Forcelles où ils se mettent sous les ordres d’une unité locale. L’ensemble des unités françaises autour déposent les armes, et les CHR n’ont que très peu de moyens de combat. Elles suivent le mouvement général, sont capturées et envoyées en internement.
o Sur la LPR : la casemate C52 est à son tour inquiétée, prise à partie par un bombardement d’artillerie et des tentatives d’approche. A la 2e tentative de réponse, la batterie allemande est neutralisée et la casemate dégagée. Dans l’après-midi la relève des éléments tenant les abris encore occupés est couverte par l’artillerie d’ouvrages.

- 22 juin 1940 : sur la LPR : les Allemands occupent le village de Sentzich et sont sur les arrières des ouvrages de la rive gauche. Le camp de CATTENOM est pris lui aussi. La journée est marquée par de nombreux tirs d’artillerie pour disperser les colonnes adverses ou pour contrer les infiltrations vers les devants des ouvrages.
- 23 juin 1940 : sur la LPR : Avariée le 16 juin par un incident de tir, la tourelle de 81mm du BILLIG est remise en service dans la matinée. Hormis cela, la journée est relativement calme.

- 24 juin 1940 : Message du Col O’SULLIVAN aux ouvrages. L’armistice a été signé et entre en vigueur le 25 à 0h30. Ordre de tenir la position et de se mettre ensuite en situation d’attente. La fin de journée est marquée par une dernière tentative allemande importante vers les avants de l’ouvrage du HACKENBERG, qui est contrebattue avec succès de 22h à minuit par l’artillerie de BILLIG, MONT des WELCHES et METRICH. Le cessez-le-feu est effectif à 0h35 le 25.

- 25 juin 1940 et jours suivants : Les tentatives allemandes de négocier une évacuation séparée des ouvrages débutent dès le 25 Juin, mais sans succès. Maintien de la situation de statu quo sur la LPR. En attente d’ordres formels, les ouvrages et casemates isolées mettent le temps à profit pour faire de l’entretien, du rangement, du nettoyage et de prendre les dispositions pour une évacuation future.
Le 29 juin, le Gal HUNTZIGER (commission d’armistice avec les Allemands) donne ordre de reddition et de départ en captivité des troupes encore encerclées après négociation infructueuse de libération de ces troupes avec la partie allemande. Cet ordre est transmis aux ouvrages de la ligne Maginot par les Col SIMON, MARION et du SOUZY. Les ouvrages rive-gauche, dépendant des négociations menées par le CB CHARNAL, sont évacués et transférés à l’ennemi le 1er (SENTZICH) et 2 Juillet (GALGENBERG) 1940.
Les équipages ne livreront les ouvrages de la rive droite sur ordre que le 4 Juillet au matin. Ils quittent les lieux pour 5 ans de captivité.

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Photo de la Fanfare du Régiment
3 messages, le dernier est de Pascal le 21/01/2022

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