Ce type de trémie a été initialement développé en une version (n°4) pour permettre la mise en place du canon antichar de 47 mm modèle 1934 nécessitant une embrasure plus grande que celle du canon de 37mm (trémies des types n°2 et 3). La mise en place du jumelage nécessitait un cadre d'adaptation du fait de sa taille adaptée aux trémies des types n°1 à 3.
La CORF autorise en Mai 1932 le lancement d'un premier marché d'achat de trémies n°4 destinées aux 257 premiers créneaux identifiés pour la recevoir. Ce marché est séparé en deux commandes, une de 200 couvrant la base sure et certaine, et une deuxième de 100 ajustable en fonction de l'évolution des mises au point de plans d'implantations d'organes actifs. Ce sont finalement 279 trémies qui sont commandées le 10 Octobre 1932, à peu prés équiréparties entre les Aciéries Sambre et Meuse de Jeumont et les Forges et Aciéries Nestor Léonard de Feignies.
En décembre 1932, alors que le développement de la trémie n°4 touche à sa fin, le Gal BELHAGUE de la CORF s'inquiète du degré de résistance des cuirassements à des tirs à courte distance (500 à 1000 m) de pièces légères à haute vitesse initiale telles que les canons de 25mm, 37mm ou 47mm de chars d'assaut (1). Il est trop tard pour changer quoi que ce soit pour les trémies n°1 à 3, qui sont déjà largement produites, par contre cette remarque du président de la CORF va pousser la STG à faire arrêter le programme de fabrication des n°4, qui démarre juste et est rendu au stade de fabrication des moules de coulée, pour modifier la forme de la trémie. Elle comprendra dorénavant et de façon conservatoire des joues latérales destinées à recevoir dans le futur des volets type "écluse" à définir. Le surcout de l'opération (re-confection des moules et acier supplémentaire) est estimé à 50.800 F. Les deux marchés de production des premières trémies sont modifiés in-extremis en conséquence (2).
Une commande complémentaire de 56 trémies n°4 est passée en Avril 1934 à la Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d'Alais à Alés, suivie de deux autres en Aout et Septembre 1935 (cette seconde à la Compagnie des Aciéries de Gennevilliers).
Une variante de la trémie n°4, la trémie n°4B, est développée spécifiquement pour les créneaux JM/AC47mm des casemates Nouveaux Fronts. Cette variante se distingue de la N°4 standard par des faces latérales renforcées et comporte d'emblée les deux portes d'obturation. A la création de cette trémie N°4B, les anciennes trémies n°4 prennent le nom de trémie n°4A. Le prototype de trémie n°4B est commandée en Septembre 1937, sans doute à fins de tests. Deux autres trémies de ce type sont achetées un an plus tard en Juillet 1938.
Les masques des armes ont une épaisseur de 8 cm et se présentent sous la forme d'un cardan articulé prolongé par un manchon adapté à l'arme.
L'opération consistant à interchanger les armes laissant à un moment le créneau ouvert à tous les vents, la seconde version de la trémie (4B) comprenait d'emblée le système composé de deux volets lourds en acier moulé logés dans des évidements de la trémie et se fermant par gravité lors du retrait de l'arme pour protéger l'embrasure des coups directs pendant cet instant. Ces volets n'ont jamais été mis en place sur les trémies n°4A (anciennes n°4), les trous prévus pour leur articulations sont visibles sur les trémies. Cette version est aussi dotée en partie haute d'une portée usinée sur laquelle vient reposer le bi-rail soutenant le canon.
Débattement horizontal
45° avec Jumelage de mitrailleuses Reibel ou canon antichar de 47 mm
Débattement vertical
- 19° / + 15° avec Jumelage de mitrailleuses Reibel
- 15° / + 10° avec canon antichar de 47 mm