Trémie type n°3 pour jumelage de mitrailleuse ou canon antichar de 37 mm

Le type numéro 3 permettait la mise en place du jumelage de mitrailleuses Reibel MAC 31 interchangeable avec un canon de 37 mm AC Mle 1934 monté sur bi-rail. Il se distingue du type n°2 par l'angle de débattement en site.
Les masques des armes ont une épaisseur de 8 cm et se présentent sous la forme d'un cardan articulé prolongé par un manchon adapté à l'arme.

L'opération consistant à interchanger les armes laissant à un moment le créneau ouvert à tous les vents, un dispositif de tampon en acier monté sur articulation a été étudié à partir de 1933 pour protéger l'embrasure des coups directs pendant ces instants d'ouverture.
Ces tampons ont bien été mis au point et livrés tardivement, mais ne furent jamais installés du fait de difficultés de mise au point du dispositif articulé de manipulation.

L'étude de l'adaptation d'une arme mixte dans certains créneaux équipés de trémies n°2 ou n°3 dans le Sud-Est fut menée pour renforcer la défense de certaines entrées ou blocs exposés.

Par ailleurs, une variante de cette trémie réalisée en trois parties a été développée pour l'équipement des ouvrages difficilement accessible dans les Alpes. Le développement de cette variante est consécutif à la décision de la CORF le 7 Décembre 1932 (Note 487/FA) de faire équiper les ouvrages ou abris actifs d'altitude construits pas la MOM avec des jumelages standards de forteresse et non de simples mitrailleuses Hotchkiss comme c'était initialement envisagé. La DTF de Nice fait alors remarquer que monter des trémies n°3 (729 kg…), préférées du fait de leur champ important en site négatif, allait poser problème pour des ouvrages difficilement accessibles par sentiers muletiers, notamment en Tournairet ou Haute-Tinée. Le Col ANDRE demande donc le 3 Mars 1933 au Service du Matériel des Fortifications à ce que soit développée une variante en 2 ou 3 éléments, et à épaisseur de métal légèrement amoindrie - ces ouvrages ne sont qu'en protection n°1 -, pour permettre la manutention en montagne. Quatre de ces trémies adaptées étaient initialement prévues et commandées : 2 au Col de VALETTE, 1 au COL de CROUS et 1 à la SERENA.

La partie gradinnée extérieure est composée de deux demi coquilles boulonnées sur lesquelles se greffe un masque coté intérieur, boulonné à l'ensemble.

Trémie type 3 en trois éléments

Ouvrage du Col de Crous
Une trémie en plusieurs parties

Sur cette vue, il est possible de distinguer les trois éléments formant la trémie

Plan schématique de la trémie n°3 allégée.

• 3 à PLAN CAVAL , aux blocs 4 (un exemplaire) et 6 (2 exemplaires)

• 1 à la BAISSE de SAINT VERAN , au B2

• 1 à la BEOLE , au B1

• La 6° semble avoir été prévue pour l'ouvrage non réalisé de la POINTE des 3 COMMUNES. Or un exemplaire est visible à l'ouvrage de COL du FORT . Il est possible que cette trémie ait été celle prévus pour les 3 COMMUNES et recyclée là

Débattement vertical
-30° à +15° avec Jumelage de mitrailleuses Reibel
-15° à +10° avec canon antichar de 37 mm

Débattement horizontal
45° avec Jumelage de mitrailleuses Reibel
42.3° avec canon antichar de 37 mm

Poids
729 kg

Prix unitaire (1933)
1100 F

Fils de discussion

Trémie JM
9 messages, le dernier est de Pascal le 05/11/2017

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